Dans l’objectif de maintenir ses opérations en République démocratique du Congo, le Programme mondial alimentaire (PAM) a besoin d’urgence de 472 millions de dollars spécifiquement pour les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. C’est ce qui ressort de son récent rapport consulté par POLITICO.CD jeudi 28 décembre.
D’après ledit rapport, sans ce financement supplémentaire, plusieurs personnes risquent de ne pas recevoir l’aide vitale dont elles ont besoin de toute urgence.
Pour atteindre plusieurs personnes en sous-alimentation dans la partie Est de la RDC en 2023, le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévu d’intensifier ses opérations. Cependant, le faible niveau de financement n’a permis de répondre qu’aux besoins de 1,5 million de personnes actuellement atteintes dans le cadre de ce cycle.
Pour ce est de l’assistance alimentaire et nutritionnelle durant le mois d’octobre 2023, le rapport a fait savoir que « le PAM avait aidé 1,7 million de bénéficiaires uniques, dont 58 % de femmes et de filles, toutes activités confondues ». Le PAM a assisté également 574 000 personnes avec des transferts monétaires, 1,3 million de personnes avec une assistance en nature et 218 000 personnes avec des fournitures pour le traitement et la prévention de la malnutrition.
De plus, le PAM souligne avoir été confronté à d’importants problèmes de sécurité au mois d’octobre dernier suite au cessez-le- feu entre le Mouvement du 23 mars, les groupes armés non étatiques et les forces armées congolaises s’étant débarqué dans la province du Nord-Kivu. Cette situation, précise-il, a entravé l’accès des acteurs humanitaires, y compris le PAM.
Dans la foulée, la mise en place du Scale Up en juin 2023 a permis au PAM d’aider environ 2,2 millions de personnes en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, dans le cadre de ses programmes d’intervention d’urgence en nature, en espèces et en matière de nutrition.
S’agissant des distributions d’argent, les ressources s’épuisent rapidement et le PAM réduit progressivement son utilisation de cette modalité, ce qui limite le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire qu’il peut aider, notamment les femmes et les jeunes enfants. Le manque de financement empêche toute extension du programme aux personnes ayant des besoins extrêmes.
Samuel Nakweti
