Des soldats ougandais travaillant dans le cadre des opérations dénommées « Shujaa » menées conjointement avec ceux des FARDC ont tué mercredi 27 décembre, un leader du mouvement terroriste de l’allied democratic forces (ADF) et ses 3 compagnons dans la localité de Kamwenge en Ouganda, non loin du lac Édouard près de la cité frontalière de Kasindi (RDC).
« Deux armes de guerre dont un Pkm et un Ak47 ont été également récupérées à côté de 3 explosifs improvisés », a rapporté Antony Mwalushay, porte-parole de l’armée congolaise dans le secteur opérationnel Sokola 1 grand nord.
Qui est Sheikh Musa Kamusi?
Ancien imam dans la mosquée de la cité frontalière de Kasindi dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, ce chef rebelle ADF a été capturé par l’armée congolaise dans le secteur de Rwenzori lors des opérations militaires et acheminé dans la prison centrale de Kangbayi dans la ville de Beni.
En 2020, Musa Kamusi a été libéré par des éléments de cette rébellion lors d’une attaque contre cette maison carcérale.
Reconnu par les services de sécurité comme point focal du mouvement terroriste « AI SUNNAH » de Mozambique, ce haut cadre de ce mouvement terroriste ougandais est aussi auteur de plusieurs violences armées contre la population civile dans la région de Beni, notamment dans la vallée de Mwalika sur la route Beni-Kasindi. Il a aussi participé au récent massacre des dizaines d’élèves au lycée Nyabugando en Ouganda où il commettait aussi des attentats terroristes dans les régions situées près du lac Edouard.
« Pour le compte du groupe terroriste AI SUNNAH, l’ancien Imam recrutait des jeunes dans la cité frontalière de Kasindi et Beni pour Mozambique », relate le capitaine Antony Mwalushay.
« Il recrute suivant cet itinéraire : Beni-Goma-Bukavu-Uvira-Tanzanie avant d’atteindre Mozambique, sa mort est un coup dur pour ces deux mouvements terroristes MTM de la RDC et AI SUNNAH de la Mozambique », a-t-il conclu.
Créé en 1995 en Ouganda, les ADF se sont déplacés en 1997 dans la partie Est de la RDC dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Ces derniers sont auteurs d’assassinat de milliers de personnes, en dépit des opérations militaires menées dans ces zones.
Reagan Bin kakani
