Prolongement des jours de vote en RDC : « Ça fait partie de la recherche de la paix, de l’harmonie et de la cohésion nationale » (Denis Kadima)

Alors qu’elles étaient censées n’avoir lieu que le 20 décembre dernier, les élections générales en République démocratique du Congo ont été prolongées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour une durée plus longue que prévue. Jusqu’au soir du 25 décembre, quelques congolais élisaient encore leurs futurs gouvernants pour les cinq prochaines années.

Devant la presse dans la soirée de Nativité, le président de la commission électorale, Denis Kadima, a expliqué que le plus important ce n’est pas de trop s’attarder sur le fait que la CENI ait étendu le vote au-delà du premier jour mais plutôt la participation de tous les Congolais au vote, car c’est leur droit reconnu par la constitution ; « même si le délai de vote est déjà dépassé ».

« Nous avons eu beaucoup de difficultés d’ordre logistique, mais il y a aussi le temps, parce que nous sommes durant la saison pluvieuse, il y a des endroits où l’hélicoptère ne pouvait pas aller déposer le matériel. Qu’est-ce qu’on fait ? On dit qu’on a déjà dépassé les jours et on arrête. Non […] La vérité est que, si nous ne le faisons pas, il y a des partis qui vont nous attaquer en justice parce qu’ils n’auront pas atteint le seuil par le simple fait que nous ne leur avons pas permis de participer au processus », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par la radio onusienne.

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Tout en indiquant que ce n’est pas question de « respecter religieusement une date », mais plutôt une question de participation, Denis Kadima a précisé que les actes posées par la centrale électorale « sont bien faits » et de « manière responsable ».

« Si les gens ne votent pas, ça peut même créer des troubles. Tout ça fait aussi partie de la recherche de la paix, de l’harmonie et de la cohésion nationale. On n’a pas le choix, il faut rappeler qu’il y a une infime minorité qui est en train de voter en ce moment. Nous devons nécessairement publier les résultats pendant que les autres votent. Si ça va les influencer c’est dommage ! Mais c’est vraiment un groupe qui ne pourra pas nécessairement influencer les résultats des votes, du moins au niveau présidentiel », a-t-il conclu.

Selon les résultats partiels publiés par la CENI au soir du 25 décembre, le président sortant, Félix-Antoine Tshisekedi, part largement favori à sa propre succession, avec 78,8% des voix. Il est suivi des opposants Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ayant respectivement récolté 17,3 % et 1,6 %.

Monge Junior Diama

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