La France se dit préoccupée par la création de l’Alliance Fleuve Congo, une plateforme politico-militaire mise en place à l’initiative de Corneille Nangaa, président honoraire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette annonce a été faite lundi 18 décembre par Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC.
« L’Ambassade de France en RDC est préoccupée par l’annonce de la création d’une plateforme réunissant des groupes armés, dont le M23, dans l’Est de la RDC. Elle condamne toute menace de recours à la violence et soutient le cessez-le-feu ainsi que les processus régionaux en cours », a déclaré Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC.
La France estime que toute approche militaire ne fera que contribuer à l’escalade et reste convaincue que seuls le dialogue et la relance des processus de Luanda et de Nairobi, après les élections, permettront une solution durable à cette crise.
Cette nouvelle rébellion réunit plusieurs groupes armés dans l’Est de la RDC, dont le M23, une milice soutenue par le Rwanda. Nangaa et ses acolytes accusent le régime Tshisekedi d’avoir fait le choix « délibéré de sous-traiter la sécurité nationale, en utilisant la guerre comme fonds de commerce sacrifiant les forces armées de la RDC au profit des mercenaires étrangers et des forces négatives qui écument l’Est du pays, y semant mort et désolation ».
La France encourage les efforts de toute la communauté internationale de se mobiliser pour résoudre la crise sécuritaire qui écume l’est de la RDC depuis plus de deux décennies.
Persi M
