Élections J-1: Kinshasa refuse d’accréditer la mission d’observation électorale de l’EAC

La Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), dont la RDC est membre depuis le 29 mars 2022, a fait savoir qu’elle n’est pas autorisée à exercer la mission d’observation des élections prévues le 20 décembre prochain.

Dans un communiqué consulté par POLITICO.CD ce lundi 18 décembre, l’EAC informe ses États, partenaires de développement et toutes les autres parties prenantes de son absence physique dans le cadre d’observation électorale en RDC.

« Cette évolution est expliquée par le fait que, bien que l’EAC ait été prête, sa demande pour une autorisation d’entreprendre l’exercice n’a pas été retenue par les autorités compétentes », a-t-on lu dans ledit communiqué.

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Bien que cette absence viole le traité recommandant sa présence pour l’observation électorale dans l’un des pays membres, l’EAC souhaite au gouvernement et au peuple congolais des élections pacifiques et reste engagée à s’acquitter de son mandat auprès de tous les Etats partenaires.

L’EAC et la RDC: le glas d’un divorce consommé ?

Le refus des autorités congolaises d’accorder l’accréditation à la mission d’observation électorale de l’EAC paraît un message fort pour la suite des relations déjà refroidies entre Kinshasa et l’organisation sous-régionale.

L’intégration officielle de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est le 29 mars 2022 avait opposé plusieurs spécialistes sur l’histoire de sa coopération régionale.

Les relationnistes congolais ont prédit que le plus dur reste à faire, dans l’intégration au sein d’une communauté des pays qui ont tous la même convoitise : les richesses du Congo.

Deux faits récents ont dévoilé et confirmé l’hypothèse selon laquelle Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 20 décembre, avait commis une « erreur diplomatique » à tenir mordicus à rejoindre la communauté d’Afrique de l’Est

En tête de cette liste, l’échec cuisant de la force régionale de l’EAC déployée dans la province du Nord-Kivu pour combattre les groupes armés actifs particulièrement les terroristes du M23, afin d’y imposer la paix. Cette force a été contrainte de se retirer du territoire congolais en raison de son bilan mitigé.

Deuxièmement, le rôle de base arrière joué par le Kenya pour un complot contre la RDC.
Le feuilleton de l’ancien président de la CENI en RDC, Corneille Nangaa s’affichant tout sourire avec ses alliés du M23, à Nairobi au Kenya lors de l’annonce officielle de la création d’un mouvement politico-militaire regroupant d’autres groupes armés a mis en lumière le dessous des cartes de l’EAC.

Samuel Nakweti

1 comments
  1. La réaction du gouv congolais est normal.
    L’ EAC n’est pas sincères dans ses dires et faire pour la RDC.
    D’où ils se sont pas les biens venus pour une observation dans ce qui nous concerneau plus haut point.

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