RDC: les cas des VBG au Nord et Sud-Kivu sont alarmants

La campagne 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genres menée par Youth Sprint avec l’appui technique financier de IPAS dans le cadre du programme « Makoki Ya Mwasi » s’est clôturée.

Il en ressort sur terrain que les cas de violences basées sur le genre (VBG), par exemple, dans les provinces du Nord et Sud-Kivu sont alarmants.

Selon les résultats concoctés sur terrain, au cours des trois premiers mois de 2023, les signalements de VBG contre les filles et les femmes au Nord-Kivu ont augmenté de 37 % par rapport à la même période de l’année précédente.

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Des campagnes ont eu lieu sur les réseaux sociaux, réunissant ainsi donc 1,2 millions d’utilisateurs Twitter, Facebook, Instagram entre autres.

Une autre phase de sensibilisation de masse a eu lieu dans les camps des déplacés de Bulengo et Rusayo aux environs de Goma où plus de 5 000 personnes, dont 60% de femmes, ont été touchées par les messages sur les droits de la sante sexuelle et reproductive, la lutte contre la VBG, ainsi que l’accès aux services d’avortement sécurisé.

Peu avant, nous avons rencontré quelques femmes victimes des viols dans les camps. Par fois à cause de la situation de précarité qui prévaut les femmes se livrent à des actes sexuels pour subvenir aux besoins de leurs familles.

« Je suis une déplacée de guerre de Rutshuru. J’avais fui la guerre avec mes quatre enfants. Mon mari, lui, est mort quand la guerre a commencé. Dans ce camp, parfois pour que mes enfants mangent, il y a ceux qui me proposent quelques sous en échange d’une partie de plaisir. contrainte » a dit une femme déplacée de Bulengo, sous anonymat.

« Nous n’avons pas des toilettes pour faire nos bains intimes. Nous sommes exposées aux infections », a aussi indiqué Marie-Jeanne, rencontrée il y a une semaine dans le même camp de déplacés.

Pour clôturer la campagne, un Epace X a réuni près de 1000 participants, pour aborder des questions telles que la situation actuelle de la violence basée sur le genre dans l’est de la RDC et l’efficacité des remèdes existants.

A part le dialogue avec les enfants de la rue organisé à l’occasion, 50 étudiants de l’Université de Goma dont 24 filles ont participé à une conférence sur l’autonomie corporelle de la femme et sont engagés à promouvoir les droits Sexuels de la santé reproductive en milieu universitaire et dans la communauté.

Des ces campagnes plusieurs cas ont été orientés/référés vers les structures sanitaires appuyés par IPAS pour la prise en charge holistique et accès aux soins complet d’avortement centré sur la femme. selon le protocole de Maputo.

Merveilles KIRO

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