RDC : les USA considèrent la coalition AFC-M23 de Nangaa comme « un affront » au peuple congolais

La sortie vendredi à Nairobi, capitale Kényane, de la coalition politico-militaire AFC – Alliance Fleuve Congo – avec comme un allié majeur le mouvement terroriste du M23, a suscité moult réactions au pays.

Dans un message posté ce samedi soir sur X, l’ambassadrice des USA en RDC, Lucy Tamlyn se dit préoccupée par cette annonce de Corneille Nangaa, l’ancien président de la CENI en RDC, qui a officiellement montré sa nouvelle face belliciste contre le régime de Kinshasa.

« L’ambassade des États-Unis à Kinshasa exprime sa profonde préoccupation face à cette annonce faite le 15 décembre par l’Alliance du Fleuve Congo, un groupe qui comprend Corneille Nangaa et Michel Rukunda, individus sanctionnés par les États-Unis et le M23, sanctionné pareillement par les États-Unis », a dit Lucy Tamlyn.

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Pour l’ambassadrice Tamlyn, cette alliance rebelle constitue un « affront » contre le peuple congolais alors qu’il se prépare ardemment aux élections générales le 20 décembre 2023. Lucy appelle ainsi les acteurs impliqués à mettre un terme à toute violence dans l’Est de la RDC.

« Les menaces de l’AFC sont un affront au peuple congolais, alors qu’il se prépare à exercer pacifiquement ses droits civils et politiques consacrés par la constitution congolaise. Nous appelons tous les acteurs sincèrement intéressés à mettre un terme au conflit dans l’est de la RDC à se conformer aux initiatives de paix régionales menées par l’Afrique, notamment les processus de Luanda et de Nairobi », a-t-elle ajouté.

À cet effet, les USA réaffirment envisager de prendre des mesures, notamment « des restrictions de visa ou d’autres mesures, à l’encontre de ceux qui sapent la démocratie ou menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC et de la région environnante ».

En exil volontaire, Nangaa a réapparu vendredi à Nairobi, dans une conférence de presse avec à sa gauche le Président du M23, Bertrand Bisimwa, annonçant la sortie officielle de l’AFC, un mouvement politico-militaire qui sera composé de certains groupes armés de Katanga, du grand Kivu et de la grande orientale démembrée.

L’annonce n’est cependant pas passée inaperçue aux yeux du gouvernement congolais. Kinshasa a, selon plusieurs sources, rappelé ses ambassadeurs au Kenya ainsi qu’auprès de l’EAC.

Vendredi, lors d’un briefing de presse, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement a mentionné que cet acte aura des conséquences. Pour lui, « le Kenya doit des explications. « Comment un pays avec lequel nous travaillons peut accueillir des activités subversives ? », s’est ensuite interrogé Muyaya.

Serge SINDANI

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