Les secrétaires généraux aux ministères de la Santé et de la Pêche et Élevage ont dans un plaidoyer, sollicité auprès du gouvernement, des espaces non bâtis dans 18 postes frontaliers de 7 provinces du pays. Ils soutiennent que sur ces espaces seront construites des infrastructures répondant aux normes internationales pour intensifier le contrôle sanitaire quant aux viandes et aliments produits au niveau local.
« Ces infrastructures accueilleront les services du Programme national d’hygiène aux frontières (PNHF) et ceux du Service de quarantaine animale et halieutique (SQAH) », ont-ils indiqué dans leur plaidoyer élaboré ce 08 décembre.
Plusieurs services publics et privés évoluant dans le domaine de la santé du pays sont favorables à cette initiative et attendent que la coordination dudit projet balise le chemin pour convenir de certains terrains appartenant à la police, aux gouvernorats, la Régie de Voie Aérienne (RVA) etc.
« Nous conseillons à l’équipe de coordination dudit projet de leur écrire officiellement en réservant copies aux ministères de tutelle. En ce qui concerne la RVA, l’aviation est un domaine qui a trop de normes dont la plupart sont internationales. Et donc, nous devons nous assurer qu’aucun projet ne gêne le plan directeur de l’aéroport. Nous recommandons également d’approcher très vite la direction générale de cette régie pour trouver des espaces », ont suggéré certains partenaires à ce projet.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 150 millions de dollars américains, ce projet arrive à échéance en avril 2024. A l’expiration du délai, les fonds seront retirés au cas où ces infrastructures ne voient pas le jour.
« La balle est maintenant dans notre camp. Nous allons rapidement adresser des courriers aux directions générales de tous les services concernés pour que les sites soient identifiés. Nous avions déjà écrit mais nous allons le faire pour la deuxième fois comme il nous a été suggéré. La construction de ces infrastructures rentre dans le cadre de la 4e phase du projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies en Afrique centrale », a renseigné Pascaline Mbangu, secrétaire générale du ministère de la Pêche et Élevage.
L’Organisation internationale pour les migrations exécutant ledit projet entend d’ores et déjà doter 18 des postes frontaliers de la RDC des infrastructures de contrôle sanitaire avec les normes requises afin de prévenir les épidémies dans le pays.
Les postes frontaliers concernés sont l’aéroport de N’djili et le beach Ngobila pour Kinshasa ; Aru, Mahagi et le port de Tchomia pour l’Ituri ; la grande et petite barrière pour le Nord-Kivu; Rurizi 1, Ruzizi 2 et Kavimvira pour le Sud-Kivu, le port de Kalemie pour le Tanganyika, l’aéroport de la Luano et Kasumbalesa pour le Haut-Katanga ainsi que Yema, les ports de Matadi, de Boma et MGT-Matadi pour le Kongo-Central.
