Le microcosme politique de la République Démocratique du Congo est en ébullition depuis le lancement, ce dimanche 19 novembre, de la campagne électorale en prélude des élections du 20 décembre prochain.
Cette campagne électorale qui a commencé en fanfare à Kinshasa et à Bandundu avec les meetings du Président sortant, Félix Tshisekedi et le candidat malheureux à l’élection de 2018, Martin Fayulu, connaît d’ores et déjà un premier rebondissement.
Le candidat numéro 1 sur la liste électorale de la présidentielle, Augustin Matata Ponyo, président du parti politique LGD (Leaderships, gouvernance et développement ) a désisté en faveur du candidat numéro 3 et président du parti politique Ensemble pour la République, Moïse Katumbi.
« En référence aux conclusions des travaux de Pretoria, auxquels mon parti, le LGD a pris part, j’annonce mon ralliement à Moïse Katumbi Chapwe qui portera le ticket de l’opposition à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 », a déclaré Matata Ponyo.
Dans cette démarche, l’ancien Premier ministre a été rejoint par Seth Kikuni et Franck Diongo, eux aussi candidats à la prochaine présidentielle. Cependant, deux de participants aux négociations de Pretoria, qui ont établi le critérium pour la désignation d’un candidat commun de l’opposition, ont estimé que la déclaration de l’ancien Premier ministre n’engage que lui et n’est pas conforme aux travaux de Pretoria.
« C’est une fausse information, un canular conçu dans le laboratoire des politiques en panne d’imagination qui, du reste, sont incapables d’offrir aux congolais un projet ambitieux à la taille de la refondation du congo, mais qui veulent se tailler une sympathie derrière la candidature de Delly Sessanga », martèle le camp Sesanga précisant que le président du parti Envol lance sa campagne ce lundi 20 novembre à Kenge, dans l’espoir que l’unanimité se fasse autour d’un programme commun et un ticket commun.
De son côté, le conseil spécial du Prix Nobel de la paix, Albert Moleka qualifie d’intox, les rumeurs faisant état d’un désistement de Denis Mukwege en faveur de Moïse Katumbi. Il estime que la désignation du candidat commun requiert une concertation entre les candidats.
« En réaction à une campagne d’intox, nous démentons fermement un soi-disant désistement du Dr Denis Mukwege de sa candidature à l’élection présidentielle. La désignation du candidat commun requiert plus que jamais une concertation franche entre les candidats concernés », a écrit Albert Moleka sur son compte X.
Du lundi 13 novembre au samedi 18 novembre 2023, les délégués des principaux candidats de l’opposition se sont réunis à Pretoria pour baliser les critériums de désignation du candidat commun de l’opposition. Ces assises ont abouti à la création d’une coalition dénommée « Congo Ya MaKasi ».
David Mukendi
