Le Président Félix Tshisekedi a échangé, ce vendredi 17 novembre 2023, par visioconférence, avec ses homologues ougandais et Kényan sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo, troublé par l’invasion rwandaise sous le tandem M23/RDF.
Ces échanges entre Tshisekedi, Museveni et Ruto, apprend POLITICO.CD des sources au sein de la Présidence, ont eu lieu dans le cadre des consultations régulières entre les chefs d’États impliqués dans la gestion de la crise de l’est. « C’est un échange normal dans le cadre des consultations régulières que le Président de la République a avec ses collègues de la Région concernés par la gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC », a indiqué le ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, cité par un tweet de la Présidence.
Bien que soupçonnés de ne pas jouer franc-jeu dans la crise de l’Est, notamment avec des contingents « inoffensifs » déployés, Kaguta Museveni et William Ruto demeurent la plaque importante dans la gestion de la crise et la recherche de la paix, à travers l’EAC.
Jeudi, dans une interview accordée à France 24 et RFI, Félix Tshisekedi a de nouveau pointé du doigt accusateur le Président rwandais, Paul Kagame d’être le véritable chef du M23. « Les soldats rwandais sont ici par milliers. Le M23 est une coquille vide. C’est l’armée rwandaise. Les images sont là, y compris celles de leurs cadavres. Les Nations-Unies ont également les mêmes images », a-t-il souligné.
Dans la même foulée, Tshisekedi a insisté que « Goma ne tombera pas entre les mains du M23 ». Il a tout de même soutenu que les résistants patriotes dits wazalendos sont des héros et non des criminels comme M23/RDF du Rwanda.
Pendant ce temps, la situation est relativement calme sur plusieurs lignes de front à Rutshuru et Masisi. Des combats ne sont pas signalés depuis plus de 24h. L’armée a mis en déroute cette semaine des manœuvres de la rébellion qui tentait de pénétrer les positions militaires dans les environs de Kibumba. L’armée continue d’observer le cessez-le-feu et consolide ses positions.
Serge SINDANI
