Le Président de la République, Félix Tshisekedi est candidat à sa propre succession pour la présidentielle attendue dans les élections générales qui vont se tenir le 20 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC). Avec vingt-six candidats alignés pour ce poste, dont les grands ténors de l’opposition, la bataille s’annonce rude.
Face à ses adversaires, le Président Félix Tshisekedi se dit « serein » malgré l’idée d’une candidature commune de l’opposition, sujet encore en discussion chez les candidats présidents de l’opposition, entre autres, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Dénis Mukwege, Matata Ponyo ou encore Delly Sessanga.
« Mais pourquoi voulez-vous que je vous dise que j’ai peur d’une union de l’opposition », a-t-il asséné d’entrée pour répondre aux questions lui posées lors d’une interview qu’il a accordée à France 24 et RFI, jeudi 16 novembre à Kinshasa.
« Mais non ! Ils peuvent amener les scénarii qu’ils veulent, unis ou désunis, ils ne m’inquiètent pas, ils ne font pas peur. J’ai confiance en mon bilan, nous avons fait des choses. Le Congo revient de loin, le Congo est sur une très bonne lancée et le peuple ne demande qu’à continuer sur cette lancée », a-t-il assuré avec confiance.
« Je reste serein et modeste », a-t-il poursuivi dans son fil d’idée. Pour lui, ce qui se passe chez les opposants, ne le concerne ni de prêt ni de loin. Par contre, il trouve normal que dans un pays où règne une « vitalité démocratique certaine », chacun jouit de son droit de liberté.
« Maintenant si leur stratégie c’est de se mettre ensemble ou d’y aller disperser c’est pas mon problème comme je le disais. Moi je reste concentré sur ma tâche, sur ma mission que j’ai commencée il y a maintenant 5 ans et que je veux proposer à mes compatriotes pour avoir à nouveau leur confiance. Donc ce qu’ils font à l’opposition c’est leur problème », a-t-il insisté.
Félix Tshisekedi vante «du bon travail» abattu
L’élu de la présidentielle de 2018 pense qu’il reste aussi favori pour le scrutin de 2023 car, allègue-t-il, il n’aurait pas demandé à rempiler.
« Je crois que je fais du bon travail. C’est vrai que beaucoup de choses restent encore à faire mais le Congo revient de loin, ça il faut le reconnaître. Tous ceux viennent aujourd’hui après 5 ans de ma présidence me disent très clairement que les choses ont évolué dans le bon sens », a-t-il rassuré.
Son « bon travail », d’après lui, n’est pas qu’une réalité circonscrite au niveau local mais approuvé par les observateurs externes : « Je fais ici allusion aux agences de notifications qui nous ont maintenant attribué la note de triple B».
« Donc c’est pour vous dire que les choses évoluent dans le bon sens, elles ne demandent qu’à être consolidées », a-t-il prévalu en conclusion.
Odon Bakumba
