Le Président de la République, Félix Tshisekedi a encouragé la réforme de l’Académie diplomatique en République démocratique du Congo (RDC). C’était lors de la cent dix-neuvième réunion du Conseil des ministres de la République qu’il a dirigée vendredi dernier à Kinshasa, à la Cité de l’OUA.
Selon le Chef de l’État congolais, cette réforme s’inscrit dans le cadre du rôle stratégique que la RDC doit jouer en Afrique et dans le monde, considérant le besoin de renforcer la machine diplomatique congolaise et au-delà des recommandations formulées au cours de la conférence diplomatique.
L’Académie devra s’appuyer sur le modèle poursuivi par l’École nationale d’administration (ENA) qui concourt, chaque année, à la formation des cadres et agents appelés par la suite à intégrer la Fonction publique. Elle devra intégrer une section spéciale dite « d’élite », accessible uniquement sur concours et avec étude préalable du dossier des candidats, qui s’attèlerait à former les diplomates congolais du futur.
Cette section, composée de jeunes diplômés ou professionnels n’excédant pas l’âge de 32 ans et détenteurs d’un diplôme universitaire du deuxième cycle, aura pour but de fournir aux Institutions et autres administrations du domaine des Relations extérieures des agents de haut niveau. Elle va attester d’une spécialisation autant sur des branches spécifiques des Relations internationales et de la diplomatie que sur des zones géographiques et questions politiques précises.
« Une telle réforme, allant plus loin que le simple renforcement des capacités, s’avère cruciale », a fait valoir le président de la République.
Admis pour une durée de deux années, chacune d’elles sanctionnées par des stages pratiques effectués pour une durée de quatre mois auprès de représentations diplomatiques, ces stagiaires auront le privilège de conclure leur cursus par une affectation dans les postes diplomatiques se rapportant à la spécialisation de chacun et conformément à un tableau organique et technique d’affectation et de rotation.
D’autre part, ces aspirants diplomates se formeront au contact d’ambassadeurs en poste, de chefs de corps, diplomates et fonctionnaires à la retraite ayant évolué dans les domaines de souveraineté. Tout cela avec l’appui de consultants nationaux et internationaux notamment en matière de communication, pour les préparer au mieux à la défense des intérêts de la patrie partout où ils seront discutés.
De ce fait, le Président de la République a chargé, sous la supervision du Premier ministre et l’appui du cabinet de président de la République, les ministères des Affaires étrangères et Francophonie, de la Fonction publique, modernisation de l’Administration publique et innovation du service public, ainsi que celui du budget, de préparer cette réforme.
Odon Bakumba
