Élections 2023: une frange de l’opposition boude le code de bonne conduite de la CENI

Les candidats à la présidentielle en RDC ont été conviés à signer ce lundi 13 novembre, un code de bonne conduite en marge du cadre de concertation initié par la CENI afin de promouvoir un climat de confiance et lutter contre les dénonciations « calomnieuses et non fondées ».

La rencontre entre la centrale électorale et leaders politiques est le dernier virage avant le lancement officiel de la campagne électorale en RDC. La CENI a exprimé le besoin de veiller à la sécurité de la population pendant cette période électorale.

« Ce document adopté stipule, entre autres, que les acteurs politiques et leurs formations sont tenus: à la tolérance, à l’honneur et à la courtoisie dans leurs propos lors des débats, au respect mutuel de la dignité, de la vie privée, des effigies, drapeaux et de l’intégrité physique de leurs adversaires. Les candidats doivent se déterminer à lutter contre toutes formes de violences en périodes pré-électorale, électorale et post-électorale, et à combattre les antivaleurs telles que la mauvaise foi, la corruption, les dénonciations calomnieuses et non fondées », a-t-on appris de ce code.

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Il est adopté par des acteurs politiques, regroupements politiques et des candidats indépendants aux élections en RDC pour permettre à la CENI de jouer la police. Les deux articles du document engagent les parties prenantes à promouvoir un esprit républicain en instaurant un climat de confiance entre les candidats, les regroupements et partis politiques d’une part, et la CENI d’autre part.

Cet instrument encourage également les candidats à saisir la CENI pour toutes les difficultés liées aux opérations électorales aux fins des mesures adéquates pour en faciliter le bon déroulement.

En octobre, des candidats à l’élection présidentielle tels que Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni et Franck Diongo, avaient publié une déclaration conjointe dénonçant le « manque de transparence dans la conduite des opérations électorales ». Ils exigeaient de la commission électorale, la publication des listes électorales dans chaque bureau de vote conformément à la loi électorale et avaient par ailleurs, sollicité une réunion urgente pour établir un consensus essentiel à des élections apaisées.

Ce lundi encore, Delly Sesanga et Martin Fayulu ont eu un échange houleux avec le président de la CENI, Denis Kadima, qu’ils accusent de fomenter un processus électoral chaotique.

« Il ne faut pas qu’on abuse de notre conscience trop longtemps à considérer que, ceux qui ont pris part à ce processus sont venus comme des brebis pour aller se faire immoler. Et donc nous ne signerons pas ce code de bonne conduite », a argué le candidat Delly Sesanga.

persi M

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