Le contingent burundais déployé dans le cadre de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a, dans un communiqué publié ce jeudi 09 novembre, alerté que la reprise des affrontements entre les terroristes du M23 et les groupes armés dans plusieurs localités du Nord-Kivu, affectent le vécu quotidien des populations vivant dans les localités touchées et ont de « fâcheuses répercussions » sur l’exécution du mandat de la Force est-africaine.
A titre illustratif, le convoi du contingent burundais rappelle qu’en date du 21 octobre dernier, les terroristes du M23 lui ont refusé le passage alors qu’il acheminait le ravitaillement en vivres à Kitshanga et Mweso. Ce fait s’est reproduit le 30 du mois en cours quand un convoi du même contingent qui se dirigeait vers les mêmes positions a été bloqué en cours de route par les éléments du M23.
« Le commandement de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine a été saisi pour résoudre cette question mais n’a pas pu ramener à la raison le M23 », déplore le contingent de l’armée burundaise de l’EAC qui craint que cette situation ne puisse perdurer.
A cet effet, les forces de défense burundaises déployées dans le cadre de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine ont promis de prendre des mesures qui s’imposent.
« Malgré les défis ci-haut cités, la FDNB rappelle au commandement du contingent burundais de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine de suivre scrupuleusement les ordres du commandement de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine », peut-on lire dans cette déclaration du colonel Floribert Biyereke, porte-parole de la FDNB.
Depuis son déploiement, le contingent burundais est la cible des attaques du M23 soutenu par l’armée rwandaise (RDF) qui le soupçonne de collaborer avec les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les groupes d’autodéfense, Wazalendo.
Très récemment, les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) ont attaqué la grande base des forces burundaises de l’EAC à Kitshanga dans le Nord-Kivu. Cette offensive aurait fait des morts et des blessés dans le secteur de responsabilité de l’armée burundaise.
Carmel NDEO
