ODD: la BAD appelle le gouvernement congolais à investir dans l’agro-industrie

La Banque africaine de développement (BAD) a invité le gouvernement congolais à multiplier des stratégies pour attirer des investissements privés lourds à investir dans d’autres secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’élevage, les énergies renouvelables et agro-industriel du pays afin de promouvoir le secteur de développement durable sur l’ensemble du territoire.

Selon la BAD, les secteurs de l’alimentation et de l’agro-industrie pèseront environ 1000 milliards de dollars américains au cours des dix prochaines années.

« La République démocratique du Congo (RDC) est très attentive aux différentes pistes qui se présentent pour débloquer son potentiel agricole. Le pays, qui dispose de nombreux atouts majeurs, en est réduit actuellement à dépenser annuellement des milliards de dollars américains de produits alimentaires. La dernière révélation de la BAD sur les secteurs de l’alimentation et de l’agro-industrie qui pèseront environ 1000 milliards de dollars pousse aujourd’hui de nombreux pays de la région à revoir leurs politiques nationales agricoles. Parmi ces pays, il y a bien entendu la RDC, ancienne puissance agricole qui arrivait à couvrir ses déficits budgétaires grâce à l’or vert », ont indiqué les membres de cette institution financière.

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Kinshasa scrute désormais l’horizon en quête de partenariat stratégique pour développer son secteur de l’agriculture. Annoncé pour une période allant jusqu’à 2030, le programme de renforcement de la production alimentaire se présente comme l’un des grands défis à révéler en RDC et sur l’ensemble du continent africain.

Profitant d’un forum consacré à l’alimentation le 2 novembre, Akinwumi Adesina n’a pas manqué de témoigner de quelques modèles qui doivent inspirer les dirigeants africains en général et de la RDC en particulier pour atteindre cette fin.

« L’Afrique abrite 65 % des terres arables non cultivées qui subsistent dans le monde. Plusieurs dirigeants mondiaux s’emploient activement à renforcer la production et la sécurité alimentaires en Afrique. L’enjeu est d’autant plus crucial que le monde devrait franchir le cap des neuf milliards d’habitants d’ici à 2050. Et l’Afrique, plus particulièrement quelques pays dont la RDC, va contribuer énormément à l’augmentation de la population mondiale. Par conséquent, il est important d’augmenter la productivité agricole afin de répondre à la demande croissante de denrées alimentaires », a-t-il indiqué.

Le gouvernement de la RDC affirme en avoir assez des discours sans actions. Les autorités du pays cherchent à rassurer les avancées au niveau de l’entrepreneuriat vert, la gouvernance et de l’environnement des affaires dans l’import-export, production et transformation.

« Nous n’avons plus le temps pour parler de potentiel. Le programme des réformes vise à promouvoir le développement des investissements privés dans les principales chaînes de valeur agricole du pays. Il s’agit d’une stratégie qui, menée sur dix ans, devrait aboutir à des résultats intéressants », a insisté le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.

Dans son analyse, la BAD ne fait pas que saluer la montée en puissance d’un secteur de l’agriculture. Cette Banque veut partager des idées novatrices pour renforcer les mécanismes d’adaptation et de diversification, ainsi que des mécanismes permettant d’améliorer la résilience, de garantir la reprise après les chocs et de renforcer les systèmes durables pour nourrir le Congo, l’Afrique et le monde.

Persi M

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