RDC: L’OCHA note une situation humanitaire « désastreuse » malgré l’intensification du système dans le Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri

À la fin du quatrième mois d’intensification du système dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, la situation humanitaire reste « désastreuse », apprend POLITICO.CD du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans son communiqué paru ce vendredi 3 novembre.

D’après ce communiqué, l’escalade du conflit et la dégradation du contexte sécuritaire, notamment dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Beni ont contribué à la détérioration de la situation humanitaire.

L’OCHA a fait savoir que la détérioration des conditions de sécurité s’inscrit dans le contexte des préparatifs électoraux pour les élections générales prévues en décembre.

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Face à cette détérioration des conditions de sécurité, l’OCHA a souligné que le gouvernement de la RDC a officiellement exprimé son intention de mettre fin à la mission des forces militaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) actuellement déployées dans l’Est du pays et d’accélérer le retrait de la MONUSCO.

« Dans l’ensemble, ces développements font craindre une potentielle escalade à grande échelle de la violence armée dans les semaines ou les mois à venir dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri », indique dans la foulée le communiqué.

À cela s’ajoute de nouvelles vagues de déplacés au total effarant de 5,29 millions de personnes déplacées signalées au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri à fin septembre dernier. Cependant, une vague de retour a été identifiée dans plusieurs localités.

Plus de 21 000 personnes, entre le mois d’août et le mois de septembre, sont retournées dans les villages Bandiboli et Bamande dans la zone Komanda-Mungamba en Ituri. Ces derniers représentent près de 65% de la population de cette zone.

D’après ce bureau des Nations-Unies chargé des affaires humanitaires, ces provinces orientales de la RDC accueillent actuellement 2,3 millions de rapatriés, sur les 2,5 millions signalés dans tout le pays qui ont besoin d’une aide humanitaire vitale.

En dépit de la précarité de la situation, les travailleurs humanitaires ont continué à fournir une assistance multisectorielle, témoigne l’OCHA. En septembre, la réponse à grande échelle a atteint plus de la moitié de la population cible dans les trois provinces touchées.

Toutefois, les déficits de financement ont contraint de nombreux partenaires humanitaires à se concentrer sur un nombre encore plus restreint de communautés, laissant des millions de personnes avec des besoins non satisfaits ou un soutien limité.

Odon Bakumba

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