Volte-face, marche arrière… Martin Fayulu, opposant et président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le développement (ÉCiDé) a annoncé samedi dernier, sa candidature au scrutin présidentiel du 20 décembre prochain en République démocratique du Congo, après s’être abstenu des mois durant, faisant fi de ce processus électoral en cours.
Sur France 24, le candidat à la présidentielle de 2018 s’est confié sur ses ambitions et les enjeux électoraux qui l’attendent. Si l’opposant compte y aller pour obtenir les élections crédibles et transparentes, il n’a pas oublié – comme il le fait souvent- de fustiger le régime en place, lui qui se proclame toujours comme le « président élu » lors du dernier scrutin présidentiel.
Sur les antennes de ce média français, le message de l’opposant est limpide : « Félix Tshisekedi, qui est venu par un hold up électoral et a fait pire que les autres avant lui, doit partir », a-t-il lancé d’entrée avant de poursuivre : « Mon message est que nous devons rester unis. Le Congo doit être un pays uni, pour que demain nous puissions avoir la prospérité, que nous puissions jouer notre rôle en Afrique, le rôle qui nous revient ».
Le président de l’ECiDé a tout reproché au pouvoir de l’Union sacrée, plateforme politique de Félix Tshisekedi. Le manque d’une gestion d’un État dit de droit par-ci, l’incompétence par-là, Fayulu n’a pas raté le coche. S’agissant de l’état de droit en RDC, l’opposant congolais illustre son échec en faisant allusion à la détention prolongée du journaliste Stanis Bujakera et à la condamnation du politicien Jean-Marc Kabund, des actes qui, d’après lui, font entrave à la démocratie.
« Mon message est que personne ne peut céder à la peur. Et aujourd’hui M. Félix Tshisekedi a mis des journalistes, des politiciens en prison. Vous avez Jean-Marc Kabund qui est en prison, vous avez Stanis Bujakera qui est en prison, Mike Mukebayi. Et demain ce sera un pays de paix, un État de droit, un État indépendant avec son intégrité », a-t-il déclaré.
Par conséquent, Martin Fayulu a demandé la confiance des Congolais afin, dit-il, de bâtir le Congo rêvé par Patrice-Emery Lumumba, héros national.
Odon Bakumba
