Depuis le début des hostilités entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le M23, un mouvement terroriste bras séculier du Rwanda, la thèse de la balkanisation refait surface.
Certains observateurs estiment encore aujourd’hui que le Rwanda poursuit son combat de voir la RDC scindée en plusieurs parties afin qu’il prenne le contrôle total sur la partie orientale où, il a créé des groupes armés fauteurs de troubles pour piller les ressources naturelles de la RDC, nécessaires pour sa croissance économique, mais aussi et surtout pour l’intérêt des multinationales.
Dès le début de la guerre, le M23 ne cesse de brandir une sorte de cahier de charge auquel le gouvernement congolais devrait visiblement répondre pour obtenir la libération des agglomérations conquises. Certaines revendications sont entre autres d’intégrer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, en formant une brigade spéciale pour traquer certaines rébellions à l’Est, mais également intégrer certains d’entre les belligérants dans les institutions pour une gestion commune.
Des revendications auxquelles Kinshasa refuse de répondre pour éviter l’infiltration décriée au sein des institutions.
L’Ouganda, le vrai-faux ami
L’option de la balkanisation n’est pas seulement la machination du Rwanda, mais aussi de l’Ouganda. Le soutien de Yoweri Museveni à certaines rébellions pour déstabiliser les institutions à Kinshasa en est une des preuves. L’Ouganda est d’ailleurs accusé d’avoir facilité la prise de Bunagana en offrant un couloir aux terroriste du M23.
Pas plus tard que ce mardi 26 septembre 2023, certains habitants de Rutshuru ont dénoncé l’annexion de certaines parties de la RDC à l’Ouganda. Selon des sources contactées par la radio onusienne, les autorités Ougandaises ont depuis les semaines dernières procéder au déplacement de certaines bornes au profit de leur pays.
La population est empêchée de se rendre aux champs du fait que ceux-ci se situeraient désormais dans le territoire qui aurait été annexé par Kampala. Il s’agit notamment du village Mungo situé près de Bunagana ainsi que certaines parties situées entre Bunagana et la colline de Musezero.
Ces agglomérations sont situées dans la partie contrôlée par le M23 et le contingent ougandais y déployé dans le cadre de la force de l’EAC. Cette situation inquiète plus d’un. Kinshasa a été invité à libérer les parties occupées par le M23 et son allié (RDF) sous peine de mener une autre guerre contre l’Ouganda après l’exhumation du M23.
Azarias Mokonzi
