RDC: « le cas de Bujakera met en lumière la répression croissante du gouvernement à l’encontre des médias » ( Human Rights Watch)

Le journaliste Stanis Bujakera est toujours maintenu en détention depuis son arrestation le 8 septembre à l’aéroport international de N‘djili de Kinshasa, alors qu’il s’apprêtait à prendre son vol pour Lubumbashi, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Après quelques jours de détention préventive, le directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD a été transféré à la prison centrale de Makala le 14 septembre pour « propagation de faux bruits, falsification et usage de faux et distribution de faux documents ». Le journaliste risque jusqu’à 15 ans de prison.

La demande de remise en liberté provisoire de Stanis Bujakera introduite par son avocat a été rejetée. Pour Human Right Watch (HCR), il s’agit d’une « ignorance » des normes internationales en la matière et le tollé suscité par son maintien en détention à la prison de Makala, à Kinshasa.

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« Le cas de M. Bujakera met en lumière la répression croissante du gouvernement à l’encontre des médias, à moins de trois mois des élections générales », peut-on lire dans une déclaration de cette structure qui milite pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie qui précise que les interrogatoires de Stanis Bujakera ont porté sur un article publié par Jeune Afrique citant un présumé rapport de l’Agence nationale de renseignements (ANR) qui aurait fuité sur le meurtre de Cherubin Okende, un cadre de l’opposition retrouvé mort à Kinshasa en juillet.

Les autorités affirment que le rapport en question est un faux et accusent Bujakera de l’avoir fabriqué et distribué, bien que son nom ne soit pas cité en tant qu’auteur de l’article. Ses téléphones, son ordinateur portable et ses outils de travail ont été saisis par les services de sécurité qui le menacent de dévoiler ses sources bien que n’ayant pas signé l’article à problème.

Sa détention prolongée inquiète. Depuis les États Unis d’Amérique où ils ont séjourné en marge de la 78ème Assemblée générale des Nations unies à New-York, les dirigeants congolais ont été interpellés sur le cas de ce professionnel des médias connu pour son impartialité et la qualité de traitement de ces informations.

Sur les réseaux sociaux, la mobilisation ne faiblit pas. Politiques, activistes ou même ses confrères de tous les quatre du monde continuent de faire pression pour obtenir la libération de celui que les congolais appellent « Information certifiée ».

Carmel NDEO

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