La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo, Bintou Keita, a présenté ce jeudi 28 septembre son rapport trimestriel sur la situation sécuritaire du pays, au Conseil de sécurité, à New-York.
Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, la diplomate onusienne a, tout d’abord, déploré la hausse des violences sexuelles résultant de la crise humanitaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Elle a exprimé son souhait de voir le maintien et l’intensification des efforts pour protéger les femmes et filles des conséquences des conflits armés.
« Plus de 10.000 survivants de violences sexistes ont demandé de l’aide au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri au cours des seuls mois de juin et juillet. En réponse aux risques aigus de violence sexuelle dans les sites de déplacés, la Mission [ndlr. Monusco] a augmenté ses patrouilles conjointes avec les forces armées congolaises », a-t-elle déclaré.
Bintou Keita a aussi salué le recrutement par le gouvernement congolais de plus de 13.000 policiers en prélude aux élections prévues le 20 décembre prochain. Selon elle, la Mission onusienne est disposée à apporter son appui à la police congolaise pour la sécurisation de ces scrutins afin de contribuer à l’extension de l’autorité de l’État et au renforcement de l’Etat de droit.
« Les efforts régionaux ne pourront atteindre leurs objectifs que si, en parallèle, des réformes essentielles du secteur de la sécurité congolais sont adoptées, financées et mises en œuvre. J’encourage les autorités congolaises à accélérer l’ensemble des réformes du secteur de la sécurité, y compris
sa féminisation », a renchéri la cheffe de la Monusco.
En outre, elle a appelé les éléments du mouvement terroriste du M23, soutenu par le Rwanda, à déposer les armes et à quitter sans condition, certaines zones du territoire congolais, qu’ils maintiennent encore sous occupation.
Monge Junior Diama
