De juillet 2022 à fin juin 2023, le centre de santé de Kanyaruchinya, appuyé par les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF), a enregistré 82 229 consultations pour des cas des maladies telles que le paludisme, la gale, les diarrhées ainsi que les infections respiratoires. Cette zone de santé se situe dans le territoire de Nyiragongo, au nord de Goma, province du Nord-Kivu.
D’après le rapport de MSF, ces consultations concernent également des soins pour des victimes de violences sexuelles, des femmes enceintes ou encore des accidentés de la route.
Ces opérations ont commencé dans la perspective de répondre aux besoins sanitaires des personnes déplacées suite à la recrudescence du conflit armé dans cette province sous l’agression des terroristes.
Avec l’arrivée massive de nouvelles familles déplacées, fin octobre, le nombre de consultations ont triplé, passant de 80 à 240 consultations quotidiennes. À cet effet, des prises en charge à propos de ces pathologies ont été vues à la hausse.
Tout au début de cette année, les équipes sont également intervenues pour répondre à des flambées de cas de choléra ainsi qu’à une épidémie de rougeole. Pour faire face à cette maladie, 108 949 enfants de 6 mois à 9 ans avaient été vaccinés.
Plus ou moins 210 000 personnes, selon les dernières estimations de l’organisation des Nations-Unies (ONU), vivent à Kanyaruchinya. Le MSF continue à alerter sur les conditions de vie qu’il estime « indignes » et toujours aussi précaires.
Odon Bakumba
