Le gouvernement Ougandais prévoit organiser un dialogue avec les terroristes de forces démocratiques et alliés (ADF), actifs au en République Démocratique du Congo et en Ouganda.
C’est ce qu’a annoncé Godefroy Kabianga, ministre ougandais de la Communication et des Médias à la Voix de l’Amérique jeudi 22 Juin dernier. L’objectif est de mettre terme aux violences qui se vissent dans ces deux pays où ces assaillants se manifestent par des actes de tueries contre la population civile.
Selon nos informations, une commission a été mise en place pour rechercher les leaders ADF-MTM afin de mettre terme à ces violences. Les terroristes seraient prêts pour ce dialogue, raison pour laquelle l’ancien chef rebelle ADF Kisokeranyo et l’ancien ministre Kiwanzanga qui ont commencé avec ce travail.
« Il y a une commission déjà mise en place pour faciliter ce dialogue. L’ancien ministre Kiwanzanga et l’ancien chef rebelle ADF Kisokeranyo sont déjà en contact avec les ADF. Notre gouvernement est prêt à dialoguer avec eux », a-t-il affirmé.
Sur la question des opérations lancées en RDC contre les ADF, Godefroy Kabianga a indiqué que toutes les stratégies qui peuvent déboucher à la solution sont envisageables.
« Nous battre, nous le faisons, mais s’il y a des possibilités de dialoguer avec eux, nous pouvons parce que ce n’est pas la première fois que le gouvernement Ougandais dialogue avec les rebelles. La fois dernière on l’avait fait avec LRA et après les échecs du dialogue, nous étions obligés de les combattre et au finish, ils étaient chassés. Les ADF ont besoin de dialoguer comme le gouvernement Ougandais. Si l’actuel chef rebelle accepte le dialogue, nous sommes ouverts pour dialoguer et si c’est pour nous battre, nous allons le faire. Ce n’est pas parce qu’ils ont fait de l’Ouganda leur proie que nous voulons dialoguer mais c’est pour des questions de favoriser la paix que ce dialogue est envisageable » a précisé le patron de la communication du gouvernement Ougandais.
Depuis près de 10 ans, les ADF opèrent en République Démocratique du Congo. Ces derniers font généralement de la population leur principale cible. Les dernières statistiques font état de plus de 10 personnes tuées et d’autres enlevées y compris des blessés.
Azarias Mokonzi, depuis Beni
