Félix Tshisekedi évalue la coopération entre la RDC et la Banque mondiale

L’aboutissement des projets de la Banque mondiale en République démocratique du Congo (RDC) a été au centre des échanges mardi, à la Cité de l’Union africaine, entre une délégation de cette institution et le Chef de l’Etat, a appris mercredi l’ACP de la Présidence.

« Nous avons discuté du partenariat entre la BM et la RDC. C’est un partenariat qui est en train d’accroître. Nous avons discuté sur les moyens permettant de se rassurer que tous les projets en cours en RDC peuvent aboutir à des résultats positifs pour le pays », a déclaré la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, Victoria Kwakwa, et cheffe de la délégation, en visite de travail à Kinshasa du 17 au 24 juin 2023.

Elle a reconnu que la RDC fait face à une situation d’insécurité marquée par des conflits armés et surtout l’agression rwandaise, via le M23, l’empêchant ainsi depuis plusieurs années de décoller convenable ou encore de rendre sa croissance visible. « Ainsi, pour appuyer les efforts de stabilisation et de développement de la RDC, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale avait approuvé l’année dernière, un nouveau cadre de partenariat pays, allant de 2022 à 2026 », a rappelé une source de la présidence. « Cet instrument devrait soutenir les priorités stratégiques du gouvernement congolais et les réformes importantes en matière de gouvernance », a-t-elle ajouté.

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Parcs des Virunga : des éco-gardes en insécurité

Par ailleurs, le Chef de l’État s’est entretenu, le même jour, avec l’administrateur des Parcs de Virunga et le président du parc de Garamba, venus lui faire part, chacun, des problèmes d’insécurité qui sévissent dans leurs sites respectifs, suite aux attaques des groupes armés, occasionnant parfois la mort des éco-gardes ainsi que les initiatives locales de développement desdits sites.

« Aujourd’hui, les groupes armés Mai Mai mènent la guerre non contre les M23, mais vis-à-vis des éco-gardes », a déclaré à la presse présidentielle, l’administrateur des parcs de Virunga, François Xavier de Donea. « Nous devons prendre des mesures pour sécuriser les gardes des parcs et aussi les populations riveraines », a-t-il ajouté. Il a dit avoir expliqué au Chef de l’État les initiatives prises pour garantir la sécurité en collaboration avec les FARDC.

« Nous lui avons aussi fait part de notre projet d’une centrale électrique en cours de construction, pour contribuer à l’éradication de la pauvreté dans la région », a-t-il poursuivi. La sécurité du parc des Virunga est garantie par une équipe d’éco-gardes appelés » Rangers », dont plus de 200 ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions.Ce groupe est à la pointe du combat pour la protection de la faune, de la flore et des ressources naturelles des Virunga ainsi que des communautés environnantes.

S’étendant sur 790.000 ha, le parc des Virunga présente une diversité d’habitats, allant des marécages et des steppes jusqu’aux neiges éternelles du Rwenzori, à plus de 5.000 m d’altitude, en passant par les plaines de lave et les savanes sur les pentes des volcans. Quelque 20.000 hippopotames fréquentent ses rivières, le gorille de montagne y trouve refuge. Des oiseaux en provenance de Sibérie viennent y passer l’hiver.

Stéphie MUKINZI M & ACP

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