La coordination de la jeunesse, de lutte contre les violences faites à la femme et traite de personnes, avec l’appui technique et l’intervention de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) et le financement du gouvernement américain à travers l’USAID a organisé, ce mercredi 21 juin, une journée de sensibilisation sur les VBG et la traite des personnes dans le secteur sportif en RDC.
Il était question de cette sensibilisation de renforcer la prévention contre des actes de traite combinées aux violences sexuelles; renforcer principalement pour ces deux problématiques, les connaissances en matière des lois (traite et violences sexuelles) et d’échanger avec les dirigeants des clubs sur les innovations et expériences d’autres pays en la matière.
À cet effet, les dirigeants des fédérations et des clubs soit une cinquantaine de personnes et une dizaine des journalistes ont participé ainsi que quelques joueurs et artistes de renom. Soit 70 personnes au total, avec la présence remarquable du champion de boxe, Junior Makabu.
Cette lutte rentre dans la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi qui a imprimé en RDC le leadership en matière de lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille travers la mise en œuvre des programmes tels que la campagne Tolérance zéro, la mise en place du mécanisme de Justice transitionnelle, l’adoption de la déclaration de Kinshasa issue du sommet des chefs d’Etats membres de l’union Africaine sur la « masculinité positive » ainsi que la mise en œuvre de l’addendum au communiqué conjoint.
Dans le secteur sportif de la RDC, il a été constaté et rapporté, des enquêtes et investigations journalistiques faisant foi, que des activités de traite sous tendues par des abus sexuels, harcèlement pédophilique sont rapportés par les médias et ont pris de fortes proportions dans les milieux sportifs.
Plusieurs officiels, dirigeants et entraîneurs des clubs sont mis en cause. Bien que la fédération congolaise n’est pas restée indifférente à cette problématique, le système sportif de la RDC en général est ébranlé, particulièrement dans les différentes fédérations sportives dont les ligues de football, de basket, de volley, surtout dans le domaine des arts martiaux ou sports des combats.
Il ressort que plusieurs révélations font état de harcèlement moral sur les jeunes, qui vont jusqu’à la violence sexuelle, au viol, à l’exploitation et abus sexuels et traite des jeunes, au détriment de leurs corps défendant, par les entraineurs, les coaches, les propriétaires ou les initiateurs des clubs au sein deces fédérations sportives.
Carton rouge contre les abus sexuels dans le milieu sportif
Pour lutter contre les VBG et la traite des personnes dans le secteur sportif en RDC, la coordinatrice Chantal Yelu Mulop a laissé entendre qu’il faudrait que toute la communauté se lève et lutte effectivement contre toutes les formes de violences sexuelles et basées sur le genre pour offrir aux enfants, filles et garçons évoluant dans le secteur sportif, un parcours serein et épanouissant dans ce qu’ils entreprennent.
Pour elle, la campagne « Carton Rouge »
contre les abus sexuels en milieu sportif est de partager les informations avec tous les participants aux fins de les outiller sur les valeurs que requiert cette campagne.
«Les abus sexuels ont un impact négatif dans la vie des personnes. Ils touchent à la fois l’esprit, le mental voire même la mémoire de l’individu. Il me paraît impérieux d’éveiller la conscience de tous les participants à travailler en synergie pour barrer la route à toute corruption des bonnes mœurs au sein de nos communautés respectives», a-t-il indiqué.
Ely Thélot, Conseiller technique à l’OIM, a fait savoir que l’OIM est très préoccupée par des pratiques qui se développent dans ce milieu sportif de la RDC qui, par ailleurs, est un milieu respectueux.
En même temps, dit-il, il y a des trafiquants des êtres humains qui profitent de la visibilité de tout ce qui est positif dans le secteur sportif pour aller chercher des victimes.
«L’OIM veut accompagner ces victimes là qui dans beaucoup de situations ignorent qui sont victimes et les protéger contre les bourreaux. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous contribuons à animer cette activité de sensibilisation pour que les sportifs et sportives sachent ce qu’est ce que c’est la traite des personnes, comment on peut en être victime et ce qu’il faut faire pour dénoncer. Nous avec l’état congolais avec la coordinatrice en charge de la jeunesse, des violences basées sur le genre et la traite des personnes, nous allons accompagner ces victimes en mettant les moyens à la disposition des clubs sportifs pour qu’on puisse mieux travailler et avoir plus des résultats que la RDC soit beaucoup plus excellente en matière sportive à l’échelle mondiale», a-t-il fait remarquer.
Il sied de noter qu’une campagne du Carton Rouge a été lancée dans le milieu sportif de la RDC pour dit «NON» à toutes les formes de discriminations et de violences à l’égard des femmes et des filles, souligne Djibril Diallo, Président du réseau du renaissance africaine et de la diaspora.
Le ministre des Sports et Loisirs, François Kabulo mwana Kabulo a été représenté par son directeur de cabinet.
