Élections 2023 : Fayulu boycotte le dépôt des candidatures et accuse Tshisekedi de vouloir rallonger le mandat présidentiel à 7 ans

À six mois des prochaines élections prévues le 20 décembre prochain, l’arène politique congolaise continue d’enregistrer plusieurs rebondissements et rétractions qui laissent planer le doute quant à l’inclusivité de l’actuel processus électoral piloté par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Après le Front commun pour le Congo (FCC) – plate-forme politique de l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila – qui avait boycotté l’opération d’enrôlement et d’identification des électeurs ; ce lundi 19 juin, c’était au tour du parti politique, Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), du candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018, MartinFayulu, d’annoncer qu’il ne déposer pas les candidatures à tous les niveaux pour les élections de cette année.

« Nous annonçons à l’opinion nationale et internationale que nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les niveaux des élections, tant que le fichier électoral c’est-à-dire la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière », a annoncé le président de l’ECiDé, Martin Fayulu, au cours d’une conférence de presse tenu au siège de son parti.

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Poursuivant ses propos, le challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018, a indiqué que lui et son parti continuent d’exiger des élections crédibles c’est-à-dire transparentes, crédibles, impartiales, inclusives et apaisées conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo.

« La vie est faite des choix et des décisions, aussi, faut-il savoir dire non quand il le faut. Aujourd’hui, au regard de la gravité de la situation, nous disons non à une parodie électorale. Monsieur Félix Tshisekedi veut à tout prix obtenir un autre mandat frauduleux, afin de changer la Constitution en rallongeant le mandat du Président de la République à 7 ans. Ainsi, il pourra rester le plus longtemps possible au pouvoir pour parachever le projet de balkanisation de notre pays divisé les congolais par le tribalisme, pérenniser la corruption et braquer les ressources du pays, non ! Nous ne pouvons pas laisser réaliser ce macabre projet », a-t-il renchéri.

Chutant dans son speech, Martin Fayulu a appelé les confessions religieuses – en tant que leader de la conscience nationale – de « ne pas accompagner la CENI » dans la conduite d’un processus électoral « fondé » sur fichier électoral « fabriqué de toute pièce ».

De son côté, la Commission électorale congolaise continue son bonhomme de chemin vers l’organisation des élections générales dans le délai prevu par le calendrier électoral. Pour rappel, le mardi 13 juin dernier, la CENI annonçait officiellement à l’opinion publique que la convocation de l’électorat pour la députation nationale était prévue le 25 juin prochain, conformément au calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2022.

A cet effet, Patricia Nseya, rapporteur de la CENI indiquait que le Bureau de réception et traitement des candidatures (BRTC) à la députation nationale seront ouverts et opérationnels du 26 juin au 15 juillet à venir, soit 20 jours accordés ceux qui veulent représenter les peuples à l’Assemblée nationale pour la législature prochaine.

Monge Junior Diama

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