RDC : la famille politique de Joseph Kabila dénonce « l’incapacité » du pouvoir en place à préserver l’intégrité du territoire national

La plateforme de l’opposition, le Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila, s’est exprimé en rapport avec la situation sécuritaire qui prévaut dans plusieurs provinces du pays. De l’Est à l’Ouest du pays, le Front Commun pour le Congo n’a pas raté le coche pour critiquer sévèrement la politique sécuritaire du gouvernement congolais.

Dans une déclaration parvenue à POLITICO.CD, le FCC fustige « l’incapacité notoire » du pouvoir en place à préserver l’intégrité du territoire national et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens tant dans la partie Est ( Ituri, Nord et Sud Kivu, Nord Katanga,à Kabambare dans le Maniema,Ango dans le Bas-Uele…), que dans la partie Ouest ( Kwamouth dans le Maindombe, Batshongo dans le Kwango, Bagata dans le Kwilu, Madimba dans le Kongo Central…) mais surtout à Kinshasa, siège des institutions.

En ce qui concerne la situation sécuritaire dans l’Est du pays, cette formation politique charge le régime Tshisekedi d’avoir abandonné une partie du pays entre les mains des forces étrangères, allusion faite au déploiement des contingents de la force régionale des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est qui contrôlent les zones jadis occupées par les terroristes du M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu.

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Au sujet de la force régionale de l’EAC puisque c’est d’elle qu’il s’agit, le gouvernement congolais a prolongé de 3 mois son mandat qui devrait en principe expirer ce jeudi 01 juin 2023. Le renouvellement de ce nouveau mandat « offensif pour Kinshasa et de maintien de la paix pour d’autres pays de cette organisation sous-régionale » ainsi étendu jusqu’au 08 septembre 2023, intervient dans un contexte de méfiance entre les deux parties. Selon les bribes d’informations en notre possession, ce mandat est assorti d’une évaluation qui déterminera le destin du volet militaire de l’organisation est-Africaine sur le territoire congolais.

Pour le FCC, cette situation est la conséquence d’une diplomatie « irréfléchie » de Félix Tshisekedi et ses affidés.

A l’ouest, point n’est besoin de rappeler que la situation est marquée par le conflit interethnique qui oppose les communautés Teke-Yaka dans le territoire de Kwamouth, à Mai-ndombe. Les affrontements entre ces deux ethnies ont affecté d’autres provinces de l’espace Grand-Bandundu et ont atteint les périphéries de Kinshasa avec le phénomène « Mobondo ».

Le gouvernement et le clergé Catholique parlent de la manipulation de ce conflit par certains hommes politiques, tireurs de ficelles depuis Kinshasa, pour leurs intérêts principalement économiques.

Dans un autre chapitre, le FCC a déploré l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire qui, à l’en croire, est à la solde du régime Tshisekedi, insécurisant les justiciables.

« C’est ici l’occasion d’interpeller la communauté internationale d’être impartiale en sanctionnant les commanditaires et les exécutants de ces violations », plaide la famille politique du président honoraire qui fustige dans la foulée, « la gestion chaotique du pays caractérisée notamment par le tribalisme, le détournement ostentatoire de deniers publics, la corruption, la concussion, l’enrichissement illicite ».

Carmel NDEO

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