Élections 2023 : le FCC conditionne sa participation par la recomposition de la CENI et de la Cour constitutionnelle

Réagissant sur l’évolution du processus électoral dans le pays, les députés du FCC ont dans leur déclaration conjointe publiée lundi 29 mai, réaffirmé leur position maintes fois exprimée de participer aux élections dans le délai constitutionnel, à condition d’avoir une équipe dirigeante de la CENI « consensuelle » et comportant en son sein des délégués dúment désignés par leurs composantes.

A cela s’ajoute l’exigence d’avoir une Cour constitutionnelle « non inféodée » dont les membres sont désignés conformément à la Constitution et aux lois à la matière ; mais également une loi électorale « inclusive » garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs.

« Il est constaté malheureusement qu’à ce jour, rien de tout cela n’est fait, et que Monsieur Tshisekedi s’entête à organiser avec sa CENI monocolore », se sont-ils indignés.

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Selon les députés du FCC, l’enrôlement des électeurs, qui aboutit à un projet de loi sur la répartition des sièges que l’Assemblée nationale a examiné hier lundi, s’est déroulé dans un contexte de « fraude, d’amateurisme, et d’absence criante d’un audit externe crédible le rendant non fiable décrié par tous ».

« En effet, la cartographie électorale, la distribution des kits d’enrôlement, se sont réalisés sans tenir compte de la démographie et de la superficie des circonscriptions électorales de sorte que les circonscriptions sous peuplées se sont vu augmenter de kits et par conséquent, du nombre des sièges. Des mineurs ont été illégalement enrôlés et plusieurs personnes disposent à ce jour de plusieurs cartes d’électeurs », ont-ils expliqué.

Avant d’ajouter que tout ceci démontre le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections « chaotiques et frauduleuses » dans le pays.

Dans la chute de leur déclaration commune, ces députés restés fidèles à Joseph Kabila, ont tenu le pouvoir en place pour responsable de toutes les conséquences qui résultent de ces élections « frauduleuses et chaotiques » qu’ils tentent d’organiser.

« Par conséquent, les députés, membres du Front commun pour le Congo décident de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold up électoral qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisée et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie et de la République », ont-ils conclu.

Monge Junior Diama

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