11è Sommet de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba : l’ONU estime que seul un dialogue « constant et sincère » permettra de trouver des compromis durables

S’adressant ce samedi 06 mai, aux différents participants prenant part au 11è Sommet des Chefs d’État signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (Éthiopie), tenu dans la capitale burundaise, Bujumbura, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres a de nouveau appelé tous les groupes armés, à déposer les armes – immédiatement et à rejoindre le processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration.

Pour lui, la signature en 2013 de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a suscité beaucoup d’espoirs et a marqué, en même temps, un tournant, lors duquel les pays de la région ont pris des engagements concrets afin de mettre fin aux cycles récurrents de violence, notamment dans l’Est de la RDC et de construire une paix et une sécurité durables.

« Je félicite les pays signataires ainsi que les institutions garantes pour le travail accompli pour mettre en œuvre l’Accord-cadre. Malheureusement, la crise actuelle souligne tout le chemin qu’il reste à parcourir. Malgré nos efforts collectifs, plus d’une centaine de groupes armés congolais et étrangers, opèrent aujourd’hui encore et menacent ainsi la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré.

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Poursuivant son intervention, António Guterres a expliqué que la présence de ces groupes armés, dont principalement le M23, l’ADF, les FDLR, la CODECO, et le RED-Tabara, entraîne « des drames humanitaires et des abus graves des droits humains, y compris des violences sexuelles ».

Cette présence alimente également la méfiance et les tensions récentes entre les pays de la région. En République démocratique du Congo, a-t-il mentionné, depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, plus de 500.000 personnes ont dû fuir ; en même temps, la situation dans la province d’Ituri sous état de siège reste aussi extrêmement « préoccupante ».

« Il est temps que cesse la violence. Je réitère mon appel envers tous les groupes armés : Toutes les parties doivent mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi sans délai et sans exception. Seul le dialogue – un dialogue constant et sincère – permettra de trouver des compromis durables », a lancé le numéro un des Nations unies.

Concluant ses propos, Antonio Guterres a salué les efforts récents des dirigeants de la région afin d’éviter une escalade des tensions, ainsi que le consensus des acteurs de la région autour des mesures non-militaires visant au désarmement, au retour et à la réinsertion des groupes armés étrangers dans leur pays d’origine.

Il fait également savoir que les Nations unies et la MONUSCO continueront d’appuyer les initiatives régionales, y compris la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et a ainsi appelé tous les partenaires internationaux à en faire de même.

Monge Junior Diama

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