L’approche militaire est jugée salutaire pour éradiquer tous les groupes armés locaux et les forces négatives encore actifs dans une grande partie du territoire d’Irumu, en province de l’Ituri, sous état de siège. C’est ce qui ressort d’un atelier sur « la gestion et résolution pacifique des conflits » tenu le weekend dernier à Gety, Walendu Bindi, à 60 km de Bunia (Ituri).
En clair, les participants à ces assises dont des notables de la région et les responsables de l’armé ont plaidé pour l’intensification de la pression militaire sur tous les groupes armés locaux réfractaires au processus de paix, a appris POLITICO.CD des sources de l’agence congolaise de Presse.
« Comme le gouverneur militaire de l’Ituri, le Lt-général Johnny Luboya a toujours dans sa gibecière deux approches pour résoudre les conflits dont l’approche militaire et non militaire, en tant qu’administrateur militaire du territoire d’Irumu, je propose que l’approche militaire », a fait savoir l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Jean Siro N’simba, à l’issue de l’atelier.
Celle-ci doit se matérialiser, selon lui, « par l’intensification de pression militaire non seulement contre les terroristes ADF, mais aussi contre tous les réfractaires locaux au processus de paix dans le territoire d’Irumu ».
« L’approche non militaire s’applique dans la partie non en proie à cet activisme, d’où la nécessité de cet atelier pour la gestion et la résolution de conflits par la voie pacifique », a poursuivi le colonel.
Il a ensuite estimé que les participants à cette activité sont désormais outillés sur la thématique sous examen, et qu’ils sont appelés à passer de la théorie à la pratique pour contribuer à la restauration d’une paix durable.
« Toute société humaine ne manque pas de conflits impliquant les acteurs directs et indirects. C’est pourquoi j’en appelle aux acteurs directs de régler pacifiquement les conflits qui les opposent, de cultiver le pardon et l’acceptation mutuelle en vue de renforcer la cohésion sociale », a-t-il conclu.
Prenant la parole au nom de tous les participants à ces assises, le chef du secteur des Bahema Sud, André Kataloho, a exhorté ses pairs à faire la restitution complète de résolutions issues de cet atelier au niveau de leurs entités respectives, dans le cadre du principe de redevabilité, pour renforcer la cohésion pacifique à travers les entités du territoire d’Irumu.
André Kataloho a invité ses pairs et les leaders communautaires à s’approprier les résolutions de cet atelier, pour permettre au territoire d’Irumu d’aspirer à une paix durable. Cet atelier de trois(3) jours a été organisé par « Alerte international », avec l’appui financier de l’Union Européenne.
Serge SINDANI & ACP
