Lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 07 avril, Félix Tshisekedi a rappelé qu’au cours de la 90ème réunion du Conseil des ministres, il a attiré l’attention des membres du gouvernement concernés sur l’importance de lancer les travaux de construction de la route reliant la Route Nationale n°1 (RN1) à la cité de Nkamba au niveau de la ville de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central. Il a soutenu que la construction de cette route est un engagement étatique pris depuis 2021.
Cette voie appelée « route de la passion » allusion faite aux souffrances endurées par le Prophète Simon Kimbangu qui, lors de son arrestation à Nkamba par le pouvoir colonial en 1921, s’était vu transférer à Mbanza-Ngungu, lieu de sa condamnation à pieds, revêt un caractère historique et constitue à ne point douter un patrimoine culturel qu’il revient au gouvernement de préserver.
« L’importance dudit projet de construction de cette voirie va donc au-delà du rôle classique d’épine dorsale que joue une telle infrastructure, pour le développement des activités socio-économiques des localités situées à proximité ou sur le tracé de cette route », a estimé le Chef de l’Etat congolais qui a chargé tous les intervenants aux étapes ultérieures de la procédure administrative de traiter ce dossier avec diligence et ce, au regard des avancées enregistrées dans le processus de passation de marché public.
Pour accélérer la réalisation de ce projet urgent, Félix Tshisekedi a demandé au premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde de finaliser la procédure d’approbation de la demande de non-objection lui soumise et de s’assurer de la diligence quant à sa poursuite auprès de tous les ministres concernés afin que ce projet passe à la phase de réalisation au début du mois de mai.
Félix Tshisekedi a par ailleurs instruit les ministres des Infrastructures et Travaux Publics, du Budget et des Finances à préparer un chronogramme d’activités en vue de permettre le lancement des travaux de construction de la route avant la fin du mois d’avril de l’année en cours. Ce travail devrait se faire sous la coordination du premier ministre, Chef du gouvernement.
Nécessité d’inscrire Simon Kimbagu et son combat dans le Programme de l’Education Nationale
De son côté, le premier ministre a remercié le Président de la République d’avoir honoré la mémoire de Simon Kimbangu, « vaillant fils » du pays, dont le combat continue de servir de repère historique dans la noble lutte de l’émancipation de l’homme noir.
Pour lui, la commémoration officielle de la date du 6 avril de chaque année est la concrétisation d’une promesse, qui prouve, le sens de la parole donnée de la part du Chef de l’Etat et, en même temps, sa volonté de réconcilier les mémoires nationales.
A cette occasion, Sama Lukonde a rappelé aux ministères sectoriels, principalement l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique ainsi que l’Enseignement Supérieur et Universitaire, la nécessité d’actualiser, dans le Programme de l’Education Nationale, les thématiques relatives à toutes ces figures de l’histoire commune de la République démocratique du Congo.
Dans la même perspective, se référant au Programme d’Actions du gouvernement, il a attiré l’attention de la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine sur l’urgence et la nécessité de poursuivre le travail de valorisation des sites historiques et de l’érection des édifices et mémoriaux.
Félix Tshisekedi a instauré la date du 06 avril, une journée fériée en reconnaissance au combat de Simon Kimbangu et l’éveil de la conscience africaine.
Simon Kimbangu est un chef religieux né le 12 septembre 1887 à Nkamba dans la province du Kongo Central considéré par plusieurs comme un « envoyé spirituel » congolais. En 1920, il devient prédicateur et fonde une année plus tard à Nkamba un mouvement religieux qui donnera naissance au kimbanguisme.
Arrêté et jugé, il meurt le 12 octobre 1951, après une longue détention d’une trentaine d’années à Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
L’église Kimbanguiste fut créée le 06 avril 1921, suite à une « vision » reçue par Simon Kimbangu qui déclarait « avoir eu une apparition de Jésus-Christ, qui lui aurait permis d’accomplir des guérisons miraculeuses ».
Carmel NDEO
