Situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est: MSF fournit une assistance sanitaire aux déplacés

La situation tant sécuritaire, humanitaire que sanitaire en République démocratique du Congo est alarmante. Les atrocités causées par les groupes armés, dans l’est du pays suscitent le déplacement massif des populations qui baignent dans une promiscuité humainement invivable, car, exposés non seulement à la merci de ces miliciens impitoyables, mais aussi aux multiples maladies telles que la rougeole, le paludisme, le choléra etc.

De grâce, les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) apportent leur secours à ces populations en détresse, aux victimes de catastrophes d’origine naturelle ou humaine, de situation de belligérance, sans aucune discrimination philosophique et politique, de race ni de religion.

Construction des fontaines, des latrines à Goma et à Mweso

En effet, suite aux récents affrontements dans la localité Kitchanga, sous occupation des terroristes du M23, dans la province du Nord-Kivu, environ 30 000 personnes se sont réfugiées à Mweso où des familles continuent d’arriver.

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À Goma, plus de 7000 ménages supplémentaires se sont regroupés dans le site de déplacés de Bulengo, en périphérie de la ville. Que ce soit à Mweso ou à Goma, ces familles n’ont pas assez d’eau potable, de nourriture et d’abris.

Afin de prévenir la propagation des maladies d’origine hydrique, comme le choléra, l’équipe des MSF a fourni de l’eau potable et construit des latrines sur ces nouveaux sites, en plus d’assurer une assistance médicale gratuite.

À en croire Anna Simon, responsable des activités médicales pour MSF à Mweso, plus de 3000 patients, depuis le 31 janvier dernier, ont été pris en charge dans ces deux cliniques mobiles de cette entité.

« À Mweso, au-delà de l’appui que nous apportons habituellement à l’hôpital général de référence et à 9 centres de santé, nous avons mis en place 2 cliniques mobiles. Les principales pathologies soignées sont le paludisme, les infections respiratoires et les diarrhées », explique-t-elle.

Un soutien médical est également apporté aux personnes déplacées des sites Munigi et Kanyaruchinya, au nord de Goma, où l’on note l’augmentation des cas de rougeole. Les conditions de vie et la promiscuité sur les sites de déplacés sont propices à une propagation rapide de ce virus, rapportent les médecins qui ont été sur le lieu.

Un taux élevé de mortalité infantile à Kalole (Sud-Kivu)

Par ailleurs, depuis mai 2022, l’équipe des MSF intervient à Kalole, au Sud-Kivu, pour réduire le taux de mortalité infantile. Dans cette zone de santé très isolée, la population est exposée à une situation permanente d’insécurité alimentaire, notamment les plus jeunes qui souffrent régulièrement de malnutrition. La rougeole, le paludisme, les maladies diarrhéiques et respiratoires affectent aussi la santé de nombreux enfants.

« Malgré ce tableau plutôt sombre, quand un enfant reçoit un traitement adapté à temps, il peut guérir rapidement », indique Diego Ráfales, coordinateur du projet de MSF à Kalole.

Cependant, la plupart des structures de santé dans cette zone ne sont pas fonctionnelles, faute de médicaments et d’un personnel qualifié.
Les MSF renforcent la prise en charge des enfants de moins de 5 ans dans 12 centres de santé et à l’hôpital général de référence de Kalole.

De mai à décembre 2022, plus 18 000 enfants ont été soignés. Ces médecins ont tout de même réalisé une campagne de vaccination contre la rougeole ciblant l’ensemble la zone de santé: plus 67 700 enfants de moins de 15 ans ont été vaccinés.

Odon Bakumba

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