Élections 2023: Lamuka alerte sur le présage d’un « hold-up électoral bis repetita » avec l’équipe Kadima

Selon les dernières enquêtes menées par sa Coordination des opérations élections (COEL), la coalition Lamuka discrédite le fonctionnement du processus électoral et affirme que « le président Dénis Kadima et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) préparent l’implosion du pays à travers un nouveau hold-up électoral ».

D’après Lamuka, chaque jour qui passe révèle que « le processus électoral conduit par la CENI sous la direction de Dénis Kadima n’est qu’une vaste escroquerie et compte tenu des incidents dénombrés tout au long de ce processus, il en sort qu’il n’est plus crédible ».

Les mêmes tares

Cette plateforme de l’opposition estime que l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans les aires opérationnelles 2 et 3 (AOP2&3) connaissent les mêmes tares que celles identifiées dans l’aire opérationnelle 1 (AOP 1) liées notamment à « l’incompétence » des agents chargés ainsi qu’au « mauvais » état du matériel technique. Et pire encore, la CENI n’a pas publié les cartographies des centres d’enrôlement des AOP2 et 3, dénonce cette structure de surveillance en matière électorale de Lamuka.

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La COEL dit avoir également répertorié dans l’AOP 1, notamment dans la ville de Kinshasa, des centres fictifs, des centres cartographiés mais non opérationnels depuis le début de l’opération, des centres fonctionnant sur des adresses autres que celles indiquées par la Commission elle-même, des centres sans agents de la police congolaise ainsi que des centres qui ont fermé avant même la date prévue de clôture des opérations.

Inquiétude sur l’enrôlement de la diaspora

Plus encore, la plateforme coordonnée par Martin Fayulu s’est dit préoccupée de constater « qu’il est aujourd’hui prouvé que des Congolais vivant à l’étranger peuvent se procurer à distance des cartes d’électeurs en envoyant une simple photo via Whatsapp et une somme d’argent ».

À ce sujet, la plateforme politique de l’opposition réclame à la CENI de fournir le nom de l’imprimerie chargée de fournir des cartes d’électeurs ainsi que la quantité commandée et livrée à la CENI.

Par ailleurs, la CENI est invitée à mettre de la lumière sur les cas de politiciens qui louent des véhicules pour transporter les citoyens hors de leurs habitations pour se faire enrôler dans des bureaux fictifs. Ce qui expliquerait clairement, d’après les experts de la COEL, « pourquoi certains compatriotes affirment ouvertement qu’à chaque membre de la CENI il a été attribué un quota des députés à nommer ».

Face à tous ces aléas qui jettent le discrédit sur ce processus électoral, Lamuka invite une fois de plus la CENI à publier le cahier des charges sur base duquel, la société Sud-Coréenne, Miru Systems a gagné le marché des kits électoraux et l’ambassade de la République de Corée du Sud d’exiger de la Société Miru Systems la publication du contrat qu’elle a signé avec la CENI et de dénoncer tous les possibles actes de corruption.

Lamuka a enfin, exigé une réunion urgente entre la Commission et les parties prenantes pour analyser dans les détails tous les cours des problèmes auxquels elle fait face en vue des élections transparentes, impartiales et apaisées.

Odon Bakumba

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