Le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme a revu à la hausse, ce mardi 7 février, le bilan du massacre commis par les terroristes du M23 soutenu par le Rwanda à Kishishe et Bambo.
Le nouveau bilan dressé par le BCNUDH est de 171 morts parmi les civils contre 131 morts établi lors de l’enquête préliminaire de l’ONU. Alors que les autorités de Kinshasa avaient évoqué environ 300 morts dans ce massacre.
Selon le rapport annuel publié mardi 7, le BCNUDH a documenté les cas « d’exécution sommaire » d’au moins 171 personnes dans les localités de Bambo et Kishishe, entre le 21 et le 30 novembre 2022, dans la province du Nord-Kivu.
Il indique dans ce rapport que ce massacre a été commis par les terroristes du M23 en guise de représailles contre les civils pour leurs collaborations supposées avec les FARDC et groupes armés rivaux.
« Ce massacre a été « commis par le M23 » en guise de « représailles contre les civils pour leur collaboration supposée avec les forces de défense et de sécurité nationales et des groupes armés rivaux », indique le rapport.
Pour sa part, l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a affirmé lundi dans un rapport que « les rebelles du M23 ont tué sommairement au moins 22 civils à Kishishe » à la suite d’affrontement avec des milices locales.
Par ailleurs, La RDC, les pays occidentaux et les experts de l’ONU accusent accuse le Rwanda de soutenir le M23, bien que Kigali nie toujours son implication.
Notons qu’en 2022, le BCNUDH « a documenté 5.969 violations et atteintes aux droits de l’homme » dans l’ensemble du pays, soit « une diminution de 15% » par rapport à l’année précédente. Et environ 85% des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme documentés ont été enregistrés dans les provinces de l’est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika).
David Mukendi
