Le Président Félix Tshisekedi appelle le gouvernement à lui présenter le dispositif mis en place au niveau national pour permettre à la RDC de recouvrer ses éco-redevances (taxe de recyclage anticipée) perçues par les fournisseurs internationaux lors de la vente aux importateurs des
équipements électroniques et pneumatiques. Il l’a dit lors de la quatre-vingt cinquième réunion du Conseil des Ministres du vendredi 3 février 2023.
Pour ce faire, le Chef de l’état a chargé les membres du gouvernement concernés à savoir: la Vice-Première Ministre, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable Eve Bazaiba ainsi que le Ministre du Commerce Extérieur Jean-Lucien Busa, à soumettre le projet dont question, lors du premier Conseil du mois de mars 2023.
Dans son argumentaire, Félix Tshisekedi a fait remarquer que la RDC est dépendante des importations et qu’elle assuste à une augmentation constante des déchets des équipements électriques et électroniques importés.
Pour le Chef de l’état, la prolifération de ces déchets entassés sur des décharges à ciel ouvert menace la santé publique et l’environnement alors même que leur recyclage pourrait générer d’importantes ressources financières ainsi que de nombreux emplois liés à la filière de recyclage, tout en préservant l’environnement.
À en croire les propos du Chef de l’état, pour mener à bon port la politique du gouvernement en ce qui concerne les engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique, il est impérieux de réactiver le programme de gestion des déchets des équipements électroniques et
pneumatiques (DEEE), élaboré conformément aux dispositions de la
Convention de Bâle de 1989, entrée en vigueur en 1992 dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), sur les
mouvements transfrontaliers entre pays des produits potentiellement
dangereux pour la santé des populations et l’environnement lorsqu’ils sont en fin de vie.
Pour rappel, les buts principaux du programme de gestion des déchets des équipements électroniques et pneumatiques, sont d’une part, de réduire le transfert de ces produits polluants des pays industrialisés vers les pays en voie de développement et, d’autre part, de donner les capacités techniques et
financières nécessaires à la gestion rationnelle des éco-déchets.
Junior Ngandu
