Le gouvernement congolais a salué, vendredi, au conseil des ministres, l’arrestation d’un seigneur de guerre et fondateur du groupe armé « Yira Force » qui est tombé dans le filet des forces armées régulières (FARDC), la nuit du lundi au mardi 31 janvier 2023, à Butembo, une ville commerciale du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.
Selon l’armée qui a réussi son raid, ce chef rebelle a été arrêté avec d’autres miliciens Mai Mai, très actifs dans une bonne partie des régions périphériques de Butembo. Très recherché par les forces de sécurité, Christian Yira a été accusé de nombreuses tueries des militaires loyalistes.
« L’arrestation de Monsieur Christian Yira Nande Sokulu et certains de ses partisans a été saluée. Ce leader du groupe armé Mai-Mai est présumé auteur de plusieurs cas de tueries des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans la ville de Butembo et les environs », a-t-on lu dans le compte-rendu de la dernière réunion des Ministres.
« Christian Sokulu, chef rebelle du mouvement Maï-Maï Yira Force et plusieurs de ses combattants ont été surpris par les forces de sécurité dans la ville de Butembo. C’était au cours d’un raid avec professionnalisme, par l’unité Commando des Forces armées de la République démocratique du Congo. Pour l’instant, ces Maï-Maï responsables des tueries de plusieurs soldats dans la ville de Butembo sont entre les mains des services spécialisés pour exploitation », avait annoncé le capitaine Antony Mwalushayi porte-parole des Opérations Sukola 1 Grand Nord-Kivu, dans une note d’information.
C’est un deuxième raid important réussi par les forces armées dans la ville de Butembo. En septembre 2022, les forces loyalistes ont annoncé également l’arrestation du chef du groupe des miliciens « Kyandenga », qui opéraient dans la même ville.
Ces groupes armés locaux sont aussi accusés d’avoir collaboré avec les rebelles des ADF lors des attaques ciblées contre la prison centrale de Kakwangura, à Butembo. Cette maison carcérale loge le plus souvent des miliciens Mai Mai voire des rebelles ADF ayant été condamnés pour nombreux crimes.
Serge SINDANI
