Le taux de change entre le franc congolais et le dollar américain a franchi, il y a deux semaines, la barre de 2 150 franc pour un dollar, soit une dépréciation de la monnaie nationale de 0,44% à l’indicatif à 2 028 CDF le dollar américain et de 0,23% sur le marché parallèle.
Au cours de la dernière réunion du Conseil des ministres du vendredi 20 janvier, la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi a souligné qu’une certaine accalmie s’est observée après le 13 janvier, suite à l’intervention de l’autorité monétaire en RDC sur le marché interbancaire pour vendre des devises afin de lisser ces fluctuations.
À l’en croire, l’économie congolaise reste exposée aux facteurs de risques externes tels que :
- Les incertitudes continues liées au conflit russo-ukrainien ;
- La persistance d’une inflation élevée ;
- La résurgence de la pandémie à Covid-19 en Chine.
Au plan interne, les risques ont pour facteurs l’impact persistant de l’inflation importée, les pressions saisonnières sur le marché de changes découlant de la demande de devises liée à la reconstitution des stocks des biens ; et, l’impact de la guerre dans la partie Est de la République.
Pour stabiliser cette situation, la Banque centrale du Congo (BCC) recommande entre autres le maintien des actions coordonnées au niveau des politique budgétaire et monétaire ; la poursuite de l’exécution du pacte de stabilité consacrant le financement monétaire nul du budget de l’Etat ; l’accélération du programme d’investissement public ; et la mise en œuvre continue des réformes structurelles et sectorielles pour l’accélération du développement et la diversification de l’économie nationale.
6,3% de croissance économique projetés en 2023
Selon le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres consulté par POLITICO.CD, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo a révélé que la croissance économique est projetée à 6,3% en 2023.
Cette croissance économique, a-t-elle expliqué, sera tirée principalement par le dynamisme de l’industrie extractive.
« Le rythme de formation des prix à la consommation devrait connaître une décélération pour se situer à 8,3% à fin-décembre bien qu’à mi-janvier le taux d’inflation a connu une tendance haussière passant de 0,17% à 0,14% d’une semaine à une autre à cause de la persistance de l’inflation importée », a déclaré Malangu Kabedi.