Plus de cent personnes ont été tuées, depuis décembre dernier, dans des attaques des groupes armés dans la province de l’Ituri, révèle la société civile provinciale, au cours d’une déclaration faite jeudi 12 janvier, devant les médias dans la ville de Bunia.
D’après cette structure citoyenne, sur les cinq territoires de la province, quatre sont affectés à ce jour par l’activisme des groupes armés notamment les miliciens des Forces alliées démocratiques (ADF), du Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), ceux de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
Parmi ces victimes, 34 ont péri entre le 6 et le 10 janvier courant.
Selon les mêmes sources, au moins sept cents vaches ont été pillées, trois camions contenant des marchandises incendiées et de milliers d’habitants ont dû fuire leurs villages.
Cependant, Dieudonne Lossa, président de la société civile de l’Ituri, demande au chef de l’Etat de lever la mesure de l’état de siège et au gouvernement de traquer les groupes armés réfractaires au processus de paix mais aussi d’apporter de l’aide humanitaire à toutes les victimes des conflits dans cette province.
Aussi, fustige-t-il l’inefficacité des mesures de l’état de siège dont l’objectif était d’imposer la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Il réclame, de ce fait, au Président de la République, Félix Tshisekedi, de convoquer d’urgence une table ronde pour lever cette mesure exceptionnelle qui, ajoute-t-il, a montré ses limites.
Mais de l’autre côté, le gouvernement provincial soutient que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée depuis l’instauration de l’état de siège en mai dernier. Plusieurs villages sont passés sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de nombreux déplacés ont regagné leurs localités notamment sur l’axe Komanda-Bunia, affirme le gouverneur militaire, le Général Johnny Luboya.