Soutien du Rwanda au M23 : l’UE exhorte Kigali à faire pression sur le M23 pour qu’il se conforme aux décisions de l’EAC

L’Union européenne a, dans un communiqué de presse publié ce samedi 31 décembre, exhorté le Rwanda de cesser de soutenir le mouvement du 23 mars (M23) et d’utiliser tous les moyens pour faire pression sur le M23, afin qu’il se conforme aux décisions prises par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ainsi qu’aux résolutions de Luanda.

Suivant la même logique, l’Union européenne a également exhorté la République démocratique du Congo, le Burundi, le Rwanda, ainsi que l’Ouganda à répondre intégralement aux conclusions du rapport des experts des Nations unies.

« Elle exhorte également vivement tous les États de la région à empêcher tout soutien aux groupes armés actifs en République démocratique du Congo […] Des consultations redynamisées avec tous les groupes armés locaux visant à leur engagement envers le programme de désarmement, démobilisation, réintégration communautaire et stabilisation, et le démantèlement des groupes armés étrangers, sont des éléments importants de toute solution politique à long terme à la crise dans l’est de la République démocratique du Congo et dans la région », a indiqué l’Union européenne dans son communiqué.

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Dans un autre registre, tout en se félicitant du renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et reconnaissant le rôle essentiel de la mission onusienne pour assurer la paix future dans l’Est du pays, l’Union européenne a tenu à condamner avec la plus grande fermeté « la xénophobie, les discours de haine et l’incitation à la violence visant toute personne ou tout groupe en raison de sa race ou de son origine ethnique, et demande que les responsables soient traduits en justice ».

L’Union européenne a profité de la même occasion pour réitérer sa solidarité avec les populations victimes des violences dans la partie Est de la République démocratique du Congo, qui continuent de payer le prix de cycles prolongés de violence, de violations des droits de l’homme et d’exactions.

« L’UE condamne avec la plus grande fermeté les taux élevés de violences sexistes et sexuelles perpétrées par des groupes armés et des acteurs étatiques en RDC. L’activité persistante des groupes armés aggrave la crise humanitaire qui touche 27 millions de personnes dans tout le pays qui ont un besoin urgent d’assistance », a-t-elle renchéri.

Il sied de noter que l’Union européenne a affirmé rester « engagée et prête » à soutenir la stabilisation et le développement durable de la partie orientale de la République démocratique du Congo et de la région par tous les moyens à sa disposition, sur base d’une stratégie renouvelée pour les Grands Lacs qui est actuellement en cours de finalisation.

Monge Junior Diama

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