Enrôlement des électeurs : La mission d’observation ECC-CENCO en formation pour apporter une contribution qui pourrait apaiser les esprits en 2023

Monseigneur Donatien Nshole a lancé, ce vendredi 23 décembre, la formation des observateurs électoraux ECC-CENCO qui seront déployés à long terme pour apporter des véritables réponses au processus électoral qui se passe déjà dans un contexte beaucoup plus tendu que ça soit sur le plan politique que sur le plan sécuritaire.

C’est la première fois que les églises catholique et protestante mettent conjointement une mission d’observation électorale professionnelle accompagné par le Centre Carter –qui est une organisation internationale qualifiée en la matière.

D’après le Révérend, Éric Nsenga, les églises catholique et protestante avaient levée l’option, il y a de cela 4 ans pour travailler ensemble et ceci est vu chez l’ECC comme un tournant décisif contrairement tout ce qu’ils ont vécu dans les précédents cycles électoraux.

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À ce titre, il a laissé entendre que la mission d’observation électorale ECC-CENCO pense apporter des véritables réponses à ce processus qui se passe déjà dans un contexte beaucoup plus tendu que ça soit sur le plan politique que sur le plan sécuritaire qui, du reste, enregistre plusieurs contraintes présentées d’ailleurs par la CENI elle-même lors de la publication de son calendrier.

«Donc, à ce titre les églises catholique et protestante tiennent à apporter une véritable contribution qui pourrait à la mesure du possible apaiser les esprits mais aussi attirer ou reconstruire la confiance des uns et des autres. L’enrôlement des électeurs est la première étape la plus cruciale d’un processus électoral parce que delà nous avons la constitution du fichier électoral, nous avons la possibilité d’imaginer la loi de répartition des sièges, nous avons également la fiabilité de l’opérationnalité quant au déploiement des centres d’inscription qui par après vont se transformer en bureau de vote», a déclaré Éric Nsenga.

À l’en croire, c’est souvent au niveau de cette opération que les observateurs sont supposés trouver la crédibilité du processus électoral.

«Et donc, notre travail consistera essentiellement à récolter les données de terrains par ses observateurs que nous allons déployer voir quand est-ce que va s’ouvrir le bureau ou le centre d’inscription, comment le travail va se faire, comment la population va y répondre et surtout la fiabilité et la qualification des agents de la CENI», a-t-il indiqué.

Selon Éric Nsenga, ce sont ces rapports à mi-parcours qui vont donner déjà des grandes indications sur la crédibilité du processus électoral.

«Lorsqu’on parle du processus électoral non seulement il y a question liée à l’organisation des élections au sens matériel mais aussi et surtout il y a la question de la crédibilisation de ce processus. Et nous nous sommes comme les indicateurs, comme les thermomètres pour montrer à la fois à la CENI les failles, les améliorations à faire à mi-parcours et en même temps pour aider les parties prenantes notamment les compétiteurs au jeu politique, des partis politiques à savoir si nous sommes dans le bon ou pas», a-t-il fait observer.

À long terme, la mission d’observation électorale ECC-CENCO va déployer 600 observateurs dans les 3 aires opérationnelles. Ce sont encore des observations que vont se passer au niveau des centres d’inscription. À l’instant, la mission va commencer avec la première aire opérationnelle. À cet effet, 198 observateurs électoraux ECC-CENCO vont être déployés sur terrain pour l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qui commence ce samedi 24 décembre.

L’ECC et la CENCO rejettent les six confessions religieuses pour la mission d’observation électorale

Pour Éric Nsenga, les églises catholique et protestante qui travaillent ensemble depuis 4 ans, ne veulent plus se mettre dans des organisations qui par après pourront devenir des freins à l’intérieur.

«Vous savez la valeur d’une observation Électorale ou d’une mission Électorale c’est aussi la qualité des rapports. Si vous commencez à vous contredire dans la perception ou dans la démarche de l’observation ça devient un frein», a-t-il souligné.

Il a justifié le refus de travailler avec les six autres confessions religieuses par le fait que les deux églises (catholique et protestante) disposent des structures techniques qu’on appelle Justice et Paix, des commissions qui dans leur sein ont des missions d’observation électorale.

Aussi, dit-il, les deux églises ont un engagement institutionnel ce n’est même pas question de Monsieur Nshole ou de Révérend évêque est un engagement qui dépasse le niveau national c’est au niveau Universel.

Christian Okende

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