Le Président de la République a, lors du conseil des ministres de vendredi, décrété 3 jours de deuil national à partir de ce samedi 3 décembre 2022, cela en memoire d’une centaine de civils tués mardi dernier à Kishishe, une localité située dans la chefferie de Bwisha en territoire de Rutshuru, des tueries attribuées aux terroristes du M23.
À l’occasion de ce deuil national, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu dénonce des massacres en silence orientés vers extermination ethnique.
« Les massacres des populations à l’Est se passent sous un empire du silence », deplore Julien Paluku Kahongya.
Il rappelle que la nuit du 3 au 4 novembre 2008, le M23, à l’époque « CNDP » avait tué 150 civils à Kiwanja dans le territoire de Rutshuru.
« C’est Maintenant Kishishe (en territoire de Rutshuru) avec plus de 150 civils tués, la nuit du mardi dernier, après d’autres massacres à Rugare, Kisharo et Ntamugenga dans le même territoire de Rutshuru », dénonce le ministre Julien Paluku.
Pour cet ancien gouverneur du Nord-Kivu, il s’agit de massacres orientés vers une extermination ethnique.
« Un genocide en silence dans la province du Nord-Kivu qui subit un autre genocide en territoire de Beni avec plus de 10.000 civils tués dan une perpective d’épuration ethnique », a-t-il fait savoir dans un document exploité par POLITICO.CD.
Julien Paluku Kahongya appelle le comité de sanction des Nations-Unies et d’autres organisations de droits de l’homme à se saisir d’office de ce cas de génocide.
« Des auteurs visibles dont les autorités rwandaises sont connus avec preuves et c’est à travers le rapport des experts des nations unies et de la Monusco », conclut-il.