Facilitateur désigné de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est ( EAC), l’ancien président Kenyan Uhuru Kenyatta est arrivé depuis mardi 15 novembre à Goma pour poursuivre ses consultations dans le cadre du processus de Nairobi.
Sur place, Uhuru Kenyatta a déclaré que la guerre doit cesser et tous les belligérants doivent déposer les armes avant toute forme de dialogue tel que prévu dans la feuille de route du processus de Nairobi.
« La guerre doit immédiatement cesser dans l’Est de la RDC entre les belligérants, toutes parties prenantes au processus de Nairobi, avant toute forme de dialogue tel que prévoit la feuile de route de Nairobi », a-t-il déclaré s’exprimant en Swahili.
Pour l’ancien président Kenyan qui a rendu visite aux déplacés de ces affrontements, plusieurs congolais sont devenus déplacés dans leur propre pays.
« Nous étions ensemble et vous avez vu vous-mêmes, les enfants, les femmes, les vieillards, qui sont devenus des déplacés dans leur propre pays. Même si nous sommes en conflit, même si nous n’arrivons pas à nous entendre, nous devons arrêter de nous battre. Ces déplacés n’ont rien à avoir dans ce conflit. Ayons pitié de ces gens et arrêtons de nous battre et discutons », a renchéri Uhuru Kenyata.
Le facilitateur de l’EAC s’est dit choqué et consterné de la situation humanitaire délétère vécue par plusieurs déplacés dans le site de Kanyaruchima où il s’est rendu après sa descente de l’avion.
« Vous avez vu, des milliers de personnes et leur nombre augmentera le lendemain. Etant qu’enfants de Dieu, nous devons savoir qu’un être humain n’est pas animal. Ce que nous avons vu aujourd’hui, c’est comme si l’homme est devenu un animal de la forêt. C’est notre responsabilité de mettre fin à cette guerre. Nous ne condamnons personne. Ce conseil concerne toutes les parties au conflit », a-t-il dit.
Notons qu’une folle rumeur a circulé dans l’après-midi du mardi 15 octobre faisant état de l’occupation de Kibumba par les rebelles de M23. Cette rumeur a été démentie dans la soirée par gouverneur militaire. Le général Constant Ndima a plutôt rassuré que les forces armées continuent à contenir les incursions des terroristes.
