RDC: L’APLTP outille les acteurs de première ligne sur la collecte des données relatives à la traite des personnes

Il se tient du 4 au 5 octobre à Kinshasa, un atelier sur la collecte des données relatives à la traite des personnes organisé par l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP) —une structure de la Présidence de la République.

Durant deux jours, les participants à cet atelier venus de plusieurs provinces qui sont des acteurs de l’administration publique notamment la chaîne judiciaire et les assistants sociaux, des organisations non gouvernementales et des partenaires de la coopération internationale, seront outillés sur la collecte des données relatives à la traite des personnes.

D’entrée de jeu, la coordinatrice de l’APLTP, Cécile Meta a souligné que ce forum a pour but de créer un espace de collaboration entre ces acteurs qui sont impliqués différemment sur terrain dans la lutte contre la traite des personnes.

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À l’en croire, ces travaux vont leur permettre de mettre en place un mécanisme de collaboration entre acteurs de première ligne. Aussi, dit-elle, ce mécanisme va permettre à ces acteurs d’échanger les informations qui facilitent la prise en charge globale des victimes de la traite, tout en expliquant les efforts fournis par la RDC depuis 2019 pour structurer sa lutte contre la traite des personnes.

De son côté, le conseiller technique de l’organisation internationale pour les migrations (OIM-RDC), Ely Thelot a laissé entendre que les données collectées sur terrain crédibilisent la volonté de l’État congolais d’en découdre avec la traite des personnes.

À cet effet, il a fait savoir que pendant les deux dernières années l’OIM a formé plusieurs acteurs de première ligne dans différentes provinces sur la prise en charge des victimes, leur identification et leur réinsertion sociale de sorte que ces acteurs maîtrisent les indicateurs et les concepts liés à la traite des personnes.

«Maintenant est venu le temps de faire en sorte que ces acteurs de première ligne sachent comment collecter les données concernant les victimes, comment gérer ces données et comment surtout partager ces données entre eux. Ces données sont tellement importantes pour produire des rapports scientifiques ou pour discuter avec des partenaires internationaux. Il faut donc que l’État congolais dispose des données crédibles collectées de manière harmonisée sur le terrain», a-t-il expliqué.

Cet atelier, en effet, est organisé avec le soutien financier de l’agence américaine de coopération internationale (USAID) et l’appui technique de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) qui sont des partenaires de l’APLTP.

Tout compte fait, il y a lieu de noter que la RDC est signataires de la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée et à son protocole additionnel depuis 2006. Mais, seulement, en avril 2019 que l’APLTP a été mise en place par le Président de la République, Félix Tshisekedi.

Depuis lors, cette agence présidentielle a permis à la RDC de se doter, entre autres, d’un plan d’actions et d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, d’un projet de loi pour lutter contre ce fléau, déjà en discussion à l’Assemblée nationale ainsi qu’un plan de communication.

Christian Okende

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