Toutes les routes retenues dans le cadre de la première phase du programme, « Kinshasa zéro trou », soit 26 artères, sont entièrement terminées, a appris ACP auprès du ministère en charge des Infrastructures et des Travaux publics publique (ITP).
Selon ce ministère, l’opération « Kinshasa zéro trou » est un programme né de la volonté du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d’améliorer la circulation en luttant contre les embouteillages provoqués sur ces artères de la ville en raison de leur vétusté.
« Le gouvernement de la République avait identifié que l’un des facteurs qui créait des embouteillages était l’état de délabrement avancé des voiries urbaines. C’est ainsi qu’il a fallu intervenir pour fluidifier la circulation au sein de la capitale », a déclaré le secrétaire d’Etat chargé de l’ITP Alexis Gisaro Muvunyi.
En effet, le premier lot de ce projet achevé comprenait 26 artères pour un coût total de 25 millions de dollars américains, entièrement financé par le Trésor Public.
Au cours de la 65ème réunion du Conseil des ministres présidée, vendredi 19 août, en présentiel par le chef de l’État, le ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, a présenté des éléments nouveaux enregistrés sur des chantiers réalisés et en cours de réalisation, consistant en la construction et la réhabilitation de certains axes routiers dans la ville de Kinshasa.
À en croire le compte rendu du Conseil des ministres lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, le ministre des Infrastructures a, en ce qui concerne le projet « Kinshasa zéro trou », indiqué que le décaissement de fonds a été réalisé à 100% et le taux d’exécution des travaux évalué à 96%.
Plusieurs organisations avaient dénoncé la mise en place de ce projet notamment l’observatoire de la Dépense Publique (ODEP). Dans son rapport sur l’exercice fiscal 2021, l’ODEP avait décrit les failles du projet « Kinshasa zéro trou ». L’ONG énumère les éléments importants qui manquent pour une bonne exécution de ce projet.
« Le projet est implémenté dans la même configuration que le projet «Tshilejelu » et le programme de 100 jours : sans note de calcul, ni étude de base ; pas de cahier des plans (généraux et détaillés) de construction, permettant aux soumissionnaires de comprendre le type et la complexité des travaux envisagés et de pouvoir chiffrer les prix ; pas de calendrier d’exécution des travaux ; l’absence de cahier de clauses administratives générales ainsi que le cahier des clauses techniques générale ou particulière auquel le soumissionnaire est spécifiquement assujetti », révèle le document de l’ODEP.