Au moins 14 personnes dont deux (2) femmes et deux enfants ont été massacrées par des rebelles étrangers ADF dans la nuit de samedi au dimanche 2 octobre 2022 à Kyamata, un village situé dans le groupement Baley, à plus ou moins 10km à l’Est de Tchabi centre, dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri, sous administration militaire depuis plus d’un an.
Des témoignages recueillis par POLITICO.CD soulignent que ces civils ont été tués par manchettes, peu avant, que les terroristes mettent du feu sur les habitations.
« Toutes les victimes sont des civils tués à coup de manchette. Deux (2) enfants blessés ont été signalés et deux (2) autres personnes dont un garçon et une fille âgés tous de moins de 18 ans sont emportées en brousse par ces combattants. Trente six (36) maisons parmi lesquelles une église ont été incendiées », précise un membre de la société civile locale.
Il explique que « c’était effectivement vers 19 heures locales que ces rebelles avaient signé leur incursion à Kyamata. Dès leur arrivée, ils ont commencé à couper à coup de machette les habitants retrouvés sur place. Les militaires FARDC et UPDF se sont déployés sur terrain où un calme apparent règne présentement ».
Le président de la communauté Nyali Tchabi, cité par le magazine la voix de l’Ituri, confirme cette information et plaide pour le renforcement des effectifs des forces de l’ordre et de sécurité dans la zone afin faire face à ces terroristes.
« Nous recommandons dans l’urgence, le déploiement des effectifs des militaires FARDC et de la PNC afin d’éradiquer ce phénomène ADF dans notre chefferie. Que la paix revienne sans condition pour que notre chefferie avance normalement », a-t-il dit.
À en croire plusieurs sources civiles dans la région, plus de 200 ménages ont fui cette attaque dans les entités voisines autour de Boga, où il y a la présence des FARDC et de l’armées ougandaise, en pleine opération conjointe pour éradiquer les mouvements ADF.
Tout d’abord, ces hommes armés ont assiégé le village de Kyamata avant d’ouvrir le feu la nuit vers les habitations des populations. « C’était la débandade totale dans la zone », expliquent des sources sécuritaires qui ajoutent que les ADF se sont retirés de la zone grâce à l’intervention des FARDC-UPDF par une artillerie lourde lancée contre les positions rebelles.
Depuis plus d’un an, les attaques perpétrées contre des civils par des groupes armés se poursuivent dans le Nord-Kivu et l’Ituri, deux provinces en proie aux conflits, et placées sous l’état de siège en mai 2021. Face à cette situation, Kinshasa et la communauté de l’Afrique de l’est (EAC) se sont résolus à poursuivre les groupes armés locaux et étrangers en travers une force régionale qui a d’ailleurs amorcé son déploiement dans l’Est de la RDC.