La République Démocratique du Congo compte le plus grand nombre de déplacés internes en Afrique. Ils sont estimés à plus de 5 millions ayant fui les violences dans les différentes régions du pays, révèle la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita devant le Conseil de Sécurité de l’ONU.
« Un indicateur clair de la détérioration de la situation est l’augmentation des déplacements internes depuis janvier 2022, a porté le nombre total de personnes déplacées à 5,5 millions. Le plus grand nombre de cas en Afrique », a-t-elle précisé.
La plupart des abus sont perpétrés par la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), les Forces démocratiques alliées (ADF) et le Mouvement du 23 mars (M23) en Ituri et au Nord-Kivu, tandis que les groupes Maï-Maï et d’autres milices ont intensifié leurs attaques contre les civils au Sud-Kivu, a-t-elle expliqué.
Cette insécurité contribue aux violations des droits de l’homme et a « aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse », a déploré Mme Keita, qui a estimé à 27 millions le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire, et pour beaucoup d’entre eux, une protection.
La patronne de la mission onusienne en RDC a de plus condamné les attaques contre les travailleurs humanitaires, qui dit-elle, ont atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’année au cours du mois de juillet, avec 34 incidents enregistrés. Elle a aussi appelé les donateurs à poursuivre leur soutien au Plan de réponse humanitaire 2022 pour la RDC, qui n’a reçu que 37% du 1,88 milliard de dollars requis.
A la tribune du Conseil de sécurité, Bintou Keita a également condamné fermement les attaques contre les travailleurs humanitaires, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’année au cours du mois de juillet, avec 34 incidents enregistrés. Elle a aussi appelé les donateurs à poursuivre leur soutien au Plan de réponse humanitaire 2022 pour la RDC, qui n’a reçu que 37% du 1,88 milliard de dollars requis.