Conflit Teke-Yaka : Des milliers de personnes ont fuit Kwamouth pour se réfugier dans des sites d’accueil improvisés (MSF)

L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) renseigne que les violences intercommunautaires entre les Teke et les Yaka dans le territoire de Kwamouth ont poussé des milliers de personnes à prendre la fuite en forêt ou à traverser la rivière Kwa pour trouver refuge dans des sites d’accueil improvisés, dans le territoire de Bolobo.

Cette organisation humanitaire présente dans cette zone indique aussi que depuis le mois d’août, des maisons ont été incendiées, des individus traqués et assassinés, messages de haine, installation de barrages routiers destinés à intercepter les personnes considérées comme des ennemis, à cause d’un conflit foncier entre les deux communautés.

D’après MSF, en trois semaines, plus de 750 constations médicales ont été menées par leurs équipes en cliniques mobiles, appuyées par deux infirmiers du ministère de la Santé, principalement pour prendre en charge les cas de paludisme et d’infections respiratoires. Aussi, ajoute cette organisation humanitaire, une dizaine de blessés graves ont été transportés vers Kinshasa par bateau et par voiture.

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MSF souligne qu’au-delà des besoins médicaux immédiats, les évènements violents de ce conflit Teke-Yaka ont également affecté de nombreuses personnes sur le plan psychologique.

L’organisation note qu’en mi-septembre, la situation sécuritaire autour de la ville de Kwamouth semblait s’être améliorée, encourageant de nombreuses personnes déplacées à rentrer chez elles tandis que les affrontements et les violences se déplaçaient vers l’Est, notamment sur l’axe routier menant à la ville de Bandundu.

« La situation autour de la ville de Kwamouth reste toutefois tendue, comme l’a montré une attaque survenue non loin de la ville le 20 septembre, à la suite de laquelle MSF a pris en charge les premiers blessés au niveau de l’hôpital général de Kwamouth», a fait savoir cette organisation humanitaire.

Selon les informations rapportées par MSF, ce n’est pas la première fois qu’elle intervient dans le Mai-Ndombe suite à des affrontements de ce type. Après les terribles affrontements entre les communautés Tende et Nunu survenus à Yumbi en décembre 2018 qui avaient causé la mort de centaines de personnes en quelques jours, MSF avait appuyé l’hôpital général de référence pour soigner les blessés tout en organisant des cliniques mobiles.

Christian Okende

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