Affaire Vidiye: ACAJ salue la décision de Vidiye Tshimanga et exige une enquête judiciaire crédible et exhaustive

L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a salué la décision du désormais ex-conseiller du Président de la République, Vidiye Tshimanga, à la suite d’un scandale l’impliquant dans une affaire de trafic d’influence.

Pour l’ACAJ, par cet acte, Vidiye Tshimanga administre la preuve qu’il est un « homme d’état et républicain respectueux » de la personne du Chef de l’Etat qu’il est appelé à servir, même en dehors des institutions.

« Vidiye Tshimanga est à féliciter parce qu’il est parmi les rares politiciens en poste qui décident de se retirer à la suite d’un scandale politico-financier porté à la connaissance du public », peut-on lire dans un communiqué publié par cette association dirigée par Maître Georges Kapiamba.

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« C’est un exemple pour démontrer à la classe politique qu’il existe une vie décente et apaisée en dehors des fonctions politiques. Il ne faudrait pas faire croire à l’opinion que sans la politique il n’y a point de vie », ajoute l’ACAJ.

Par ailleurs, tout en réservant le bénéfice du doute à la version de Vidiye Tshimanga, selon laquelle le contenu entier de l’enregistrement rendu public aurait été saucissonné et sorti de son contexte, l’ACAJ estime tout de même que les propos tenus sont « graves en ce qu’ils portent atteinte à l’honneur et la crédibilité de l’institution Président de la République ».

Cette ONG précise que le constat qui se dégage de ce faisceau d’indices est que, loin d’être un fait anodin, les propos imputés à Vidiye Tshimanga sont susceptibles de revêtir le caractère pénal.

« La lutte contre la corruption, le trafic d’influence, le détournement et le blanchiment des capitaux, constitue le baromètre à travers lequel l’action des gouvernants est jaugée », a déclaré Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.

« Il importe dès lors d’outiller conséquemment les structures y dédiées en ressources humaines, matérielles et surtout financières pour les soustraire à des éventuelles tentations », a-t-il renchéri.

Au regard de ce qui précède, l’ACAJ recommande:

  • Au procureur général près la Cour de Cassation, d’ordonner une enquête judiciaire crédible et exhaustive sur lesdits faits;
  • Au Directeur de Cabinet du Président de la République, de mettre en place une politique de tolérance zéro en vue d’éliminer toutes les brebis galeuses qui seraient encore tapies dans les couloirs de la Présidence de la République et useraient de leur position pour exercer pression et/ou trafic d’influence pour satisfaire leurs intérêts égoïstes.

Dans sa lettre de démission, le désormais « ex-conseiller Spécial », explique qu’il s’agit d’une décision mûrement réfléchie afin d’avoir toute la liberté de dénoncer et lever le voile sur les commanditaires de ce qu’il qualifie de machination et ainsi démontrer, preuves à l’appui, les manipulations et détournements de ses propos. Il évoque aussi une voie d’éthique face au scandale le concernant.

Carmel NDEO

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