RDC : À leur tour, les députés provinciaux exigent 21.000 USD et d’autres avantages que les députés nationaux

Les députés provinciaux de la RDC exigent le même traitement salarial que les députés nationaux. Cette exigence a été formulée au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 1er septembre par le président de la Conférence des députés provinciaux, le député provincial du Kwilu, Blanchard Takatele.

Il a demandé au Président de la République de réajuster le salaire et d’accorder d’autres avantages aux députés provinciaux à l’instar de ceux de la représentation nationale.

« Bientôt, les députés nationaux vont recevoir les véhicules, mais nous à qui le chef [ de l’Etat] avait demandé de s’approprier les projets de 145 territoires, nous nous les sommes appropriés et demandons que nous puissions aussi avoir des véhicules afin d’aller superviser ces projets », a-t-il fait remarquer.

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Il estime inadmissible que les députés nationaux bénéficient d’autant d’avantages alors qu’ils sont tous régis par la même constitution.

« Lisez la constitution. Vous allez vous rendre compte que quand on parle des droits des députés nationaux, ces droits-là, sont mutatis mutandis pour les députés provinciaux. Pourquoi nous, nous devons souffrir ? Nous demandons au Chef de l’Etat qui est le garant du fonctionnement des institutions, de ne pas seulement voir les nationaux, mais de voir aussi les provinciaux », a-t-il tambouriné.

Cette exigence des élus provinciaux découle des révélations de l’opposant Martin Fayulu faisant suite à la rémunération des députés nationaux qui se lèverait à 21.000 dollars américains. Selon le président de l’ECiDé, les députés congolais congolais seraient mieux payés que leurs homologues de France et des États-Unis.

Alors que le pays est en guerre et les médecins et les professeurs d’universités sont en grève, Martin Fayulu a déploré qu’un député national perçoive 15 fois plus qu’un professeur d’université, 30 fois plus qu’un médecin et 200 fois plus qu’un huissier de la Fonction Publique.

Tout en dénonçant la corruption à grande échelle, la gabegie et magouille financière à l’assemblée nationale depuis le début de l’année 2022, Martin Fayulu a exigé une enquête des institutions en charge du contrôle des finances publiques « pour établir les responsabilités sur cet obscur, acte de corruption et de délinquance financière ».

Il a aussi plaidé pour la démission du bureau de l’Assemblée nationale et l’annulation immédiate de cette augmentation injustifiée.

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