La délégation gouvernementale dépêchée à Kwamouth dans le Maï-Ndombe a restitué ce jeudi 1er septembre 2022, au premier Ministre Sama Lukonde la situation liée à ces conflits communautaires en cours entre les Tekes et les Yaka.
Cette délégation conduite par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, a formulé quelques recommandations pour arriver à mettre fin à cette situation « désastreuse », notamment la sensibilisation des deux communautés.
« Nous voudrions bien commencer par la sensibilisation. Entre-temps, nos services de sécurité et défense sont instruits pour que la protection soit assurée pour le bénéfice de nos concitoyens quelle que soit leur origine, quelles que soient les provinces auxquelles ils appartiennent », a, fait savoir Daniel Aselo.
Plus 30 morts dans des accrochages entre Teke et Yaka
À en croire le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, les accrochages entre les deux communautés ont causé à ce jour, un peu plus de 30 morts dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe).
« Un conflit qui a causé à ce jour, un peu plus de 30 morts à Kwamouth. Tant de maisons, des villages, incendiés dans ce territoire de Kwamouth et bien d’autres mauvaises choses qui se sont produites et c’est toujours entre les Yaka et les Teke », a-t-il indiqué, soulignant qu’ils n’ont pas trouvé l’occasion de rencontrer les Yaka qui vivaient dans cette province.
« Il semble qu’ils sont tous dans des forêts, et que pour raison d’équité, il est bon que la délégation se rende également à Kwango plus précisément à Kenge pour essayer de parler avec les responsables provinciaux, et les autorités traditionnelles de manière à obtenir l’implication de chacun pour que ce que nous sommes en train de connaître à Kwamouth ne puisse pas prospérer. Il faut que ça s’arrête », a déclaré le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur.
Pour rappel, c’est en début août, que la cité de Kwamouth a été le théâtre de violents affrontements entre les membres de deux communautés, Teke et Yaka en proie à un conflit de territoire. D’un côté la communauté Teke, qui se considère comme originaire et propriétaire des villages situés le long du fleuve Congo et l’autre, la communauté Yaka venue s’installer après.
