Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso et le Président du Sénat ont des vues diamétralement opposées au sujet de la désignation d’un juge pour le compte du quota qui revient au Parlement pour remplacer le juge Polycarpe Mongulu T’apangane décédé en avril dernier.
Ainsi, le Sénat a pris, le vendredi 20 mai, la résolution de se prononcer, conformément à son règlement intérieur, spécialement en son article 10, sur la candidature du Sénateur Mbonga Magalu Engwanda Louis.
Répondant par une correspondance, le Président de la Chambre Basse du Parlement, Christophe Mboso a attiré l’attention du Président du Sénat, Bahati Lukwebo que cette résolution a été prise en violation flagrante non seulement des dispositions de l’article 158, alinéa 1er de la Constitution de la République, mais aussi et surtout de l’article 42 du Règlement Intérieur du Congrès, « seule instance parlementaire appelée à trancher sur cette question ».
Cependant, Mboso N’kodia dit avoir constaté que Bahati Lukwebo retient par devers sa décision que le communiqué conjoint, tous deux relatifs à la convocation dudit Congrès, sans aucune explication compréhensible ni une quelconque raison convaincante.
« Je tiens à vous exprimer, au nom des députés et du mien propre, toute notre désapprobation vis-à-vis de ce genre de pratique non républicaine qui ne permette nullement la parfaite collaboration interinstitutionnelle entre nos deux Chambres et ne reflète guère la sincérité de nos rapports », a déclaré Christophe Mboso N’kodia.
D’où, le speaker de l’Assemblée nationale appelle son collègue du Sénat, Bahati Lukwebo, dans l’intérêt supérieur de la nation, de favoriser la tenue du Congrès afin qu’il puisse se prononcer sur le dossier sous-examen.
Toutefois, il y a lieu de rappeler que sur l’instruction du Président de la République, Félix Tshisekedi, les deux bureaux s’étaient convenus de commun accord de la tenue du Congrès ce lundi 23 mai qui, du reste, n’a pas eu lieu.